Sur invitation de la Fondation Internationale pour la Paix, la presse et le développement durable en Afrique (FIPPDA), les représentants d’institutions nationales et internationales ont animé un colloque sous le thème : « Construire ensemble l’avenir à travers les élections apaisées : acquis, défis et perspectives et des institutions nationales et internationales ». Pour la circonstance, chacun des intervenants a dévoilé sa recette pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire. C’était le lundi 20 février 2023 à la salle Félix Houphouët-Boigny de l’hôtel du District autonome d’Abidjan-Plateau.
Dans le cadre de ses activités de promotion de la paix, la Fondation Internationale pour la Paix, la presse et le développement durable en Afrique (FIPPDA) a accordé une journée d’hommage aux institutions nationales et internationales. Elle a été meublée par un colloque au cours duquel sont intervenues plusieurs personnalités issues des institutions nationales et internationales.
Ouvrant le bal, Sergios Pachomios Maria Achija, Évêque de l’Eglise Orthodoxe Patriarcat des Nation-Province Ecclésiastique de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique de l’Ouest a souligné qu’aucun peuple ne peut se développer en empruntant des mécanismes et systèmes politiques, d’où la nécessité pour la Côte d’Ivoire de créer les leurs.
Ainsi, pour la paix et des élections apaisées, il a proposé un régime unioniste, qui permet à tous les ivoiriens de travailler ensemble pour la paix et le développement. Il a aussi exhorté les leaders à avoir la sagesse de travailler ensemble, à arriver à une amnistie générale et totale ainsi qu’un gouvernement d’union.
Pour Pascal Affi N’Guessan, Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Ambassadeur de la Paix, FIPPDA 2021, le thème abordé est d’actualité en raison des élections à venir. << Le thème est une interpellation sur la nécessité d’une élection apaisée en Côte d’Ivoire au regard des souffrances que le pays a connues à travers les élections. C’est aussi une interpellation sur le fait que c’est ensemble que doit se trouver les voies et moyens pour construire un avenir avec des élections apaisées. Le thème est une exhortation à tous les acteurs de poursuivre le travail engagé depuis 2021 afin que 2023 et 2025 constituent des consolidations de ce processus. C’est aussi une exhortation à agir ensemble >>, a-t-il indiqué.
Pour finir, il a estimé que le temps est venu pour la réflexion et l’engagement mais aussi, de faire confiance à l’intelligence des ivoiriens pour trouver des solutions pacifiques à tous les problèmes par le dialogue et la négociation.
Pour sa part, Benjamin Nana, Consul Général du Burkina Faso à Abidjan a indiqué que son pays accorde une importance à la paix. De ce fait, il a invité chacun à son niveau à contribuer à ce que la paix règne et soit une réalité. A son niveau, il travaille à ce qu’il ait une bonne coopération entre burkinabè et entre burkinabè et ivoiriens.
Les représentants de l’UNESCO, N’Golo Adoudou Soro, de l’Organisation internationale du travail (OIT), Frédéric Lapeyre et de la médiateur, Badia Yoro, ont tous indiqué que la paix est une priorité pour leurs institutions, elle est au centre de leurs activités. Cela se traduit pour certains par la mise en œuvre de projets et programmes de promotion de la paix. Aussi, par la promotion, du dialogue social et de la justice sociale, l’instauration de cadres permanents de concertation et de consultation. Pour d’autres, par la mise en œuvre des activités de prévention, de détection et de désamorçage des conflits. N’Golo Adoudou Soro a pour l’occasion, annoncé la création à Yamoussoukro de l’Ecole Panafricaine de la Paix en collaboration avec l’Union Africaine (UA) pour permettre de s’approprier la culture de la paix.
Pour clore cette activité, Aka Sonoh Julie, Directrice de cabinet de l’Assemblée Nationale, représentant le président de l’institution, Adama Bictogo a mentionné que tous sont comptables d’un processus électoral porteur d’un avenir meilleur qu’on soit acteur passif ou actif. << Nous avons le devoir de continuer à promouvoir les messages de paix dans notre environnement tous les jours, car il s’agit d’une quête perpétuelle >>, a-t-elle soutenu.
Pour elle, il est possible de construire l’avenir à travers des élections apaisées en partageant les mêmes valeurs. C’est pourquoi elle a demandé aux politiques de faire du débat politique un débat d’idées. Elle a rappelé également aux médias, aux religieux, acteurs de la société civile le rôle important à jouer dans la construction des élections apaisées et une paix durable.
Au nom du ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Sociale, Kouadio Konan Bertin, Adou François, Directeur du suivi-évaluation et de la promotion de la démocratie a témoigné sa gratitude aux intervenants pour la qualité de leurs réflexions. A l’en croire, cette cérémonie aidera les générations présentes à garantir la paix et la cohésion sociale qui sont des gages d’un développement durable.
Fernand Appia