La filière karité est une importante source de revenus pour des populations dans le nord de la Côte d’Ivoire. Dominé par les femmes, ce secteur regorge d’importantes potentialités.
Dans le cadre du partenariat public-privé, le Projet des Chaines de Valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation Economique (PCCET) a conduit une mission d’échanges dans les régions productrices afin de recueillir les attentes, les objectifs des acteurs et les perspectives de développement.
Les résultats de cette mission qui s’est déroulée entre avril et août 2022 ont été présentés aux acteurs de la chaine de valeur karité lors d’un atelier organisé les 21 et 22 septembre 2022 à Korhogo. Coordonnateur du PCCET, Arthur Coulibaly a rappelé l’importance du secteur du karité en Côte d’Ivoire. « La chaîne de karité en Côte d’Ivoire est fortement dominée par les femmes et nous avons en termes de production, environ 250 000 tonnes. Nous en commercialisons à peu près une quarantaine de mille. Le potentiel est particulièrement important. Cette spéculation de karité, en la développant et en l’industrialisant, nous pouvons avoir des impacts particulièrement importants dans les régions productrices », a-t-il déclaré.
Cet atelier qui a vu la participation des représentants des couches socio-économiques a été le lieu pour les acteurs de la chaîne de valeur de faire des propositions pour la modernisation de la filière karité.
Arthur Coulibaly est, par ailleurs, revenu sur les ambitions du PCCET, un des instruments de la vision 2030 du Président de la République Alassane Ouattara qui est porté par une unité de coordination rattachée au cabinet du Premier Ministre.
« Les objectifs sont d’améliorer la compétitivité des chaines de valeur que sont l’ananas, la mangue, le karité, le plastique, le palmier à huile, l’hévéa et le textile-habillement. Mais aussi, d’améliorer les conditions d’accès aux financements, et la compétitivité. Nous entendons accroître la valeur de nos exportations. Au lieu de vendre des produits à l’état brut l’idée aujourd’hui, c’est de dire que nous pouvons aller au deuxième niveau qui est de créer, transformer localement, avoir de l’industrialisation puisque c’est elle qui nous permet de retenir une plus valeur ajoutée », a-t-il soutenu.
Notons que la Côte d’Ivoire est le cinquième producteur mondial de karité après le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana. L’industrie locale est animée principalement par 150.000 actrices.
Serge NDRIN (avec Sercom PCCET)