La fête de l’Aïd-El-Kébir approche à grands pas et les conditions doivent être réunies pour permettre à chacun de la célébrer avec les moyens dont il dispose à travers l’achat de protéine animale en respect à la tradition musulmane. Idriss Dagnogo le critique d’adjuwa.net pose le problème de l’anticipation sur les problèmes d’approvisionnement du marché ivoirien en pareille circonstance et pour les besoins de la consommation quoitidienne.
Les pouvoirs politiques se sont succédé en Côte d’Ivoire et tous se ressemblent en matière de production de protéines animales. Aucun des pouvoirs n’a pu combler le déficit du pays en la matière. Autrefois la société étatique, la SODEPRA (Société de Développement de la Production Animale) qui était chargée de la Planification, la promotion, le développement des productions animales, de l’aquaculture et de l’autonomisation du pays en protéine animale a mis la clef sous la porte au profit d’autres organismes publics qui peinent à relever les défis.
Bien que le Sud et l’Ouest forestier ne soient pas des zones propices à l’élevage bovin à cause des conditions défavorables liées à l’humidité et aux mouches tsé-tsé qui transmettent la trypanosomiase, la zone de savane offre un cadre clément à cette activité que nous devons absolument exploiter.
Il est bien vrai qu’aucun peuple ivoirien n’a la tradition exclusive de la pratique pastorale, il n’en demeure pas moins que dans ce monde globalisé, les techniques d’élevage, d’encadrement et avec la formation appropriée ne soient pas en mesure de créer des opportunités chez les populations rurales.
Les discours des plans d’action divers notamment des expositions, des partages d’expériences entre acteurs de la filière des pays de la sous-région ainsi que des présentations de projets aux investisseurs foisonnent dans les services du Ministère des ressources animales et halieutiques. Les actes concrets attendent toujours sur le terrain.
La fête de l’Aïd-El-Kébir ou la fête du sacrifice (Tabaski) approche à grands pas avec ses sempiternelles conséquences de la loi de l’offre et la demande. Les prix des moutons vont grimper exponentiellement au grand désarroi des populations ivoiriennes. Un des inconvénients de notre déficit en production de protéine bovine.
Les pays de l’hinterland notamment le Mali, le Niger, le Burkina Faso tirent un grand profit de ce commerce qui par ailleurs est un manque à gagner pour notre pays qui regorge d’énormes potentialités pour développer ce secteur d’activité.
Idriss DAGNOGO, Ingénieur énergétique