Le Rhdp, parti du président Alassane Ouattara a décidé de répondre au Ppa-ci, le parti du président Laurent Gbagbo. En effet après la sortie du porte-parole de Laurent Gbagbo, suite à la grâce présidentielle à lui accordée par le président de la République Alassane Ouattara et le rejet de cette condamnation qui ne semble pas fondée. Le Rhdp par la voix de son porte-parole, en la personne du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a apporté une réplique notamment sur le point de la condamnation de Laurent Gbagbo sur le casse de la Bceao, jugée nulle par son parti.
Kobenan Kouassi Adjoumani qui s’est justifié indique que « s’il est établi, conformément à la loi n°2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien Président de la République, d’ancien Président ou Chef d’Institution Nationale et d’ancien membre du Gouvernement, que les anciens Présidents de la République ne peuvent être poursuivis pour des faits criminels ou délictuels qui leur sont reprochés, qu’en recourant à une procédure particulière impliquant notamment la saisine de l’Assemblée Nationale, force est cependant de relever que cette règle de principe est assortie d’une importante exception ».
Et d’ajouter que l’article 54 de la loi précitée prévoit que ces mesures spéciales instituées, en matière de poursuite ou d’arrestation d’un ancien Président de la République pour des faits criminels ou délictuels par lui commis, ne s’appliquent pas pour les poursuites des infractions perpétrées lors des campagnes électorales ou à l’occasion des élections. Or justement, les faits pour lesquels M. Laurent Gbagbo avait été poursuivi et condamné ont été commis pendant la crise postélectorale, c’est-à-dire, à l’occasion des élections de 2010. En conséquence, cette procédure spéciale ne pouvait donc être alléguée pour contester la régularité des poursuites engagées contre M. Laurent Gbagbo. Ce dernier tombe donc sur le coup de l’article 54, en raison de la période au cours de laquelle les faits qui lui sont reprochés ont été commis ».
Pour le Rhdp, l’attitude du porte-parole du Ppa-ci ne se justifie pas d’autant plus que la loi d’amnistie qu’il réclame en lieu et place de la grâce présidentielle n’a pas été discutée dans les conclusions du dialogue politique phase 5 comme l’a fait croire Koné Katinan.
Ludo A