Trente-cinq (35) Organisations de la Société Civile (OSC) ont à travers une note interpelé les autorités ivoiriennes sur le phénomène de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées en leur demandant d’accélérer le processus d’adoption définitif du nouveau code de l’environnement. Cette note a été produite ce lundi 05 juin 2023, à l’occasion de la célébration de la 50ème Journée Mondiale de l’Environnement.
Justice climatique pour les communautés vulnérables aux effets néfastes de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées, en particulier, les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap. Et ce, à travers l’adoption définitive du nouveau code de l’environnement, la signature du décret de création de l’Agence Nationale de Gestion intégrée du Littoral et la finalisation du processus d’intégration du genre dans le Plan national d’adaptation aux effets des changements climatiques. Ce sont entre autres les aspirations partagées par 35 Organisations de la Société Civile en cette 50eme Journée Mondiale de l’Environnement.
Selon cette coalition de 35 OSC, l’adoption en commission à l’unanimité des députés du projet de loi portant code de l’environnement en Côte d’Ivoire est un changement de paradigme. Et ce, conformément à la volonté des autorités ivoiriennes qui est de « mettre en place un cadre de développement socio économique durable qui intègre les défis des changements climatiques dans tous les secteurs et qui contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations et leur résilience « .
Pour ces 35 organisations impliquées dans le projet « Plaidoyer pour l’amélioration des politiques publiques sur les changements climatiques, en vue de l’atténuation et de l’adaptation aux effets de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées en Côte d’Ivoire », le code de l’environnement tel que adopté en commission à l’Assemblée nationale le 1er juin 2023, présente des avancées avec, entre autres, la mise en lumière des enjeux environnementaux majeurs, dont les changements climatiques, l’adaptation et l’atténuation comme moyens de lutte contre ce phénomène.
Ainsi, un accent est mis sur la promotion des ressources énergétiques renouvelables et des énergies non polluantes. Le code met aussi l’accent sur l’aspect social, afin de prendre en compte le genre, les Droits de l’enfant de façon spécifique et d’impliquer les communautés dans la réalisation des projets de développement. Il consacre la notion de préjudice écologique, qui offre la possibilité à toute personne intéressée de déclencher l’action en réparation et accessoirement de recevoir des dédommagements en cas de préjudice né d’une infraction environnementale.
Cependant, les 35 organisations de la société civile craignent que la finalisation de l’adoption du code par les deux chambres du parlement ne tarde. Par ailleurs, elles font observer que le gouvernement ivoirien a fixé la signature du décret de création de l’Agence Nationale de Gestion Intégrée du Littoral comme priorité en 2023 et l’heure est déjà au sixième mois de l’année. Le point sur le processus d’intégration du genre dans le Plan national d’adaptation aux changements climatiques reste une préoccupation pour la société civile. Ce d’autant plus que la diminution du couvert forestier et les effets néfastes de l’érosion côtière continueront d’affecter les communautés vulnérables, en particulier, les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap dans le pays.
C’est pourquoi, elles invitent les autorités ivoiriennes à accélérer le processus d’adoption définitive du nouveau code de l’environnement, à diligenter la signature du décret de création de l’Agence Nationale de Gestion Intégrée du Littoral et à finaliser l’intégration du genre et des droits de l’enfant de façon spécifique dans le Plan national d’adaptation aux effets des changements climatiques.
Au secteur privé, les 35 organisations recommandent de respecter les normes environnementales.
Fernand Appia