Dans le cadre de la Plateforme régionale d’appui technique (G5 Sahel+) lancée en novembre 2022 suite à la loi relative à la protection des lanceurs d’alerte, une vingtaine de journalistes d’investigation ont reçu une formation, mercredi 19 Avril 2023, sur le thème : ‘’lanceurs d’alerte et journaliste, un partenariat vital’’. Objectif : renforcer les capacités des professionnels de media à une collaboration étroite avec les lanceurs d’alerte dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Dans son allocution d’ouverture à cette formation tenue à la salle de conférence du ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption sise au Plateau, le directeur de Cabinet Adjoint dudit ministère, Niamien KADJO a clarifié que l’un des aspects importants dans l’exercice du métier de journalisme d’investigation, c’est la protection des lanceurs d’alerte. D’où la tenue de cette formation, qui est un élément essentiel dans la lutte contre la corruption et infractions assimilées.
Dans le même sens, il a indiqué que le Ministère a entrepris la mise en place d’un cadre institutionnel de protection des lanceurs d’alerte afin que ceux-ci puissent travailler en toute quiétude pour faire de cette lutte inlassable contre la corruption une réalité en Côte d’Ivoire.
En filigrane, le Directeur Régional de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte (PPAAL)en Afrique, Jimmy Kande, a expliqué la nuance entre un lanceur d’alerte et un professionnel des médias. Selon lui, un lanceur d’alerte, c’est une personne qui révèle des informations concernant des actes illégaux ou illicites à l’intérêt général dont il a été témoin notamment dans le cadre de son travail.
Jimmy Kande a instruit aussi les journalistes d’investigation sur le rôle des lanceurs d’alerte qui s’inscrit dans une participation citoyenne. Avant de présenter les outils de collaboration avec les lanceurs d’alerte, y compris la question des bases de protection des lanceurs d’alerte, et les stratégies pour d’entretenir une relation de confiance entre le lanceur d’alerte et le journaliste dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Une relation liant les professionnels de médias aux lanceurs d’alertes est généralement bénéfique pour les deux parties. Laquelle permet aux journalistes d’investigation de s’appuyer sur les informations fournies par ces personnes anonymes qui connaissent de première main, des irrégularités dans le cadre de leur travail. Cette analogie nécessite donc la transmission des informations d’une part, et la préservation de l’identité, d’autre part.
Rappelons que le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption en collaboration avec les Nations Unies à travers son Bureau ONUDC, a élaboré un cadre juridique et institutionnel concernant les lanceurs d’alerte.
Maya