Lamoussa Djinko, le président du Renouveau démocratique de la Côte d’Ivoire a animé une conférence publique ce vendredi 23 août 2024. Autour du thème de la « nationalité ». Il a saisi l’occasion pour lancer un appel au Chef de l’État à qui il demande de dédommager les victimes de la crise armée de 2002 qui a eu lieu en Côte d’Ivoire.
Djinko a commencé par revisiter l’histoire de la Côte d’Ivoire ; Expliquant que le problème de la nationalité n’est pas nouveau. Et ne devrait pas être attribué à l’arrivée du président Alassane Ouattara dans la sphére politique ivoirienne. Et que cette question est un défi historique qui a précédé et suivi l’indépendance du pays. « M. Ouattara n’est pas la cause de la crise identitaire en Côte d’Ivoire. La nationalité a toujours été un problème majeur avant et même après l’indépendance », affirme-t-il.
Pour le conférencier, beaucoup de ceux que l’on considère comme étrangers sont en réalité des Ivoiriens dont l’identité est rejetée. « Il n’y a pas un grand nombre d’étrangers. Ceux-ci sont vos enfants, mais vous ne voulez pas les reconnaître », a-t-il fustigé tous les chefs d’État ivoiriens depuis l’indépendance. D’Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara, en passant par Henri Konan Bedié et Laurent Gbagbo.
C’est pourquoi, Lamoussa Djinko a invité chaque Ivoirien à prendre ses responsabilités pour favoriser le changement de mentalité. Non sans rappeler que le développement ne se limite pas à l’économie, mais inclut également la cohésion sociale.
Plusieurs partis et mouvements politiques ont pris part à cette conférence publique. L’on a pu y compter le MGC (Mouvement des Générations Capables) de Simone Ehivet, l’ACI (Alternative Citoyenne Ivoirienne) de Pulchérie Gbalet ainsi que plusieurs guides religieux.
Rebecca Dabiré