Kadio Aka Claude, le président de l’Organisations des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI) en ce milieu d’année scolaire, essaie de tirer la sonnette d’alarme sur le retard dans la mise à disposition des fonds pour une école ivoirienne performante.
Vous êtes président d’organisation de parents d’élèves. Vous semblez très actif sur le terrain. Quel bilan faites-vous de vos actions en ce début d’année 2024 ?
L’organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire est toujours sur le terrain. Et se porte bien. Elle lutte pour que nous puissions atteindre nos objectifs. Je veux parler du décideur, les ministères en charge de l’enseignement et la formation. En 2023 nous avons mené des luttes contre les grossesses en cours de scolarité. Les fraudes pendant les examens. Nous avons fait le tour des écoles pour des campagnes de sensibilisation afin de réduire tous ces maux qui minent l’école. Nous avons également participé à plusieurs séminaires avec la directrice des orientations et des bourses, la direction des examens et concours. Notre but n’est pas de faire du mal à qui que ce soit. C’est de faire des plaidoyers pour l’amélioration du système. Si nous les parents d’élèves nous ne parlons pas, le décideur peut penser que ce qu’il fait est toujours bon. Nous avons été décoré dans l’ordre du mérite de l’éducation nationale. Nous disons merci au ministre qui a pu prendre cette initiative. Madame, la ministre a fait les états généraux de l’école. Elle a commencé à les appliquer pas à pas. Il y a eu le lancement des recrutements régionalisés au niveau des Cafop.
Qu’attendez-vous réellement de la tutelle ?
C’est un plaidoyer. Pour que les écoles puissent fonctionner, il a été institué les inscriptions en ligne qui génèrent des fonds. Ces fonds-là doivent être mis à la disposition des écoles dès l’ouverture des classes. Pour que les écoles fonctionnent. Le constat c’est que ces fonds arrivent en retard. Si nous voulons atteindre une école de qualité il faut vite remédier à cela. Sinon l’école s’essouffle. Nous sommes disposés à aller loin. Nous allons dérouler notre plan d’action d’ici peu.
Un mot à l’endroit des parents d’élèves ?
Il faut qu’ils sachent qu’ils ont un rôle important à jouer dans le système. Nous avons fait un colloque en 2022 pour situer la responsabilité des parents. Il faut que les parents s’impliquent dans la formation de leurs enfants. Si c’était le cas on ne verrait pas tous ces maux qui fragilisent l’école ivoirienne. Tels que la violence, les grossesses en cours de scolarité, la fraude… Il faut que les élèves et étudiants prennent également conscience que ce sont eux l’avenir de demain. C’est dans une synergie d’action que nous arriverons à donner une bonne image à l’école ivoirienne. Il faudrait qu’il y ait ce pont entre les parents d’élèves et les établissements. Si l’école et la famille se mettent ensemble, les responsables des écoles et les parents d’élèves sont ensemble beaucoup de problème seront réglés.
Entretien réalisé par Parfait ZIO