Le porte-parole de l’Alliance des syndicats d’actions du primaire de Côte d’Ivoire (ASAPCI), M. Kouamé Bertoni a condamné au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 29 novembre 2023, l’assassinat de l’institutrice Kéké Loyoh Christelle Flavie et de son fils Kouamé Kouassi Moyé Stéphane dans le village de Gbatongouin (Man). L’ASAPCI a également exigé que les responsabilités soient situées sur ce crime odieux et que la sécurité des enseignants soit garantie.
Suite au crime crapuleux perpétré contre l’institutrice Kéké Loyoh Christelle Flavie et son fils Kouamé Kouassi Moyé Stéphane, l’Alliance des syndicats d’actions du primaire de Côte d’Ivoire (ASAPCI), est montée au créneau pour condamner avec la dernière énergie cet acte barbare.
Le porte-parole de l’ASAPCI, M. Kouamé Bertoni a rappelé qu’en 2021, le présumé meurtrier M. Goré Bi André Bla Mohamed qui est un instituteur, est passé devant le Conseil de santé qui a confirmé qu’il est psychologiquement malade et a recommandé qu’il soit muté à Dabou pour se rapprocher d’un centre spécialisé. << Malheureusement, le document n’a pas été signé et voici aujourd’hui les résultats >>, a déploré M. Kouamé Bartoni.
De ce fait, l’ASAPCI a demandé que les responsabilités soient situées à la suite d’une enquête sérieuse qui partira du traitement des dossiers au Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), en passant par les dossiers de santé du criminel jusqu’à sa présence dans la même Direction regionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA), dans la même Inspection de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP), et dans la même école que sa victime.
<< Que les coupables d’une faute aboutissant volontairement ou involontairement à ce massacre révoltant soient sévèrement sanctionnés et que cela serve de leçon à tout le monde. L’ASAPCI compte sur les autorités compétentes pour que ce travail soit fait avec beaucoup de diligence et de succès >>, a souligné M. Kouamé Bartoni.
Poursuivant, le porte-parole a rappelé que le crime perpétré contre leur collègue est l’un des nombreux cas de violences et d’insécurités que subissent les enseignants dans l’exercice de leurs fonctions. Au nombre de ces cas, l’agression des enseignants à Bangolo, à Abobo Agbékoi, à Séhon Guiglo (IEPP Kéhibly) ou même une enseignante violée à Tankessé, à l’IEPP Duekoué 1.
Au regard de ces faits, M. Kouamé Bertoni a invité tous les instituteurs et institutrices victimes de violence à ne plus se taire et à saisir l’ASAPCI afin de mettre cela au grand jour. Il a également demandé aux autorités et particulièrement au MENA d’œuvrer pour la protection des enseignants dans l’exercice de leur fonction.
Par conséquent, l’ASAPCI a proposé au MENA d’intégrer dans les examens médicaux des concours, un examen psychologique ou psychiatrique pour étudier réellement la psychologie de chacun des candidats pour voir s’il mérite d’être enseignant.
Aussi, elle a recommandé que le MENA joue effectivement son rôle à travers la Direction des ressources humaines (DRH) pour traiter le plus rapidement les cas de prise en charge d’enseignants ou d’instituteurs qui passent devant le Conseil de santé et qui sont déclarés malades.
Enfin, l’ASAPCI a demandé au MENA de s’intéresser véritablement à ce qui arrive à ses administrés. En témoigne le cas de l’institutrice Kéké Loyoh Christelle Flavie où le ministère n’a produit aucune déclaration de condamnation. << Que notre ministère compatisse à la douleur des victimes d’agression en donnant de la voix pour condamner ces mauvaises actions >>, a-t-il souhaité.
Kouamé Bertoni a annoncé que l’ASAPCI envisage d’organiser les semaines prochaines, un séminaire de réflexion sur toutes les formes de violences perpétrées sur les instituteurs et institutrices. Les solutions seront dégagées et les résultats seront soumis au Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.
Fernand Appia