Un balafon, une batterie, deux guitares, un clavier, une clarinette, des tambours et le décor est planté. Dans la cour du siège du Djéguélé Festival, ce mercredi 1er mai, Jahelle Bonne est en attractions pour la soirée Jazz. Le cadre est agréable, l’ambiance est belle. L’assistance goûte l’instant. Le temps est clément.
Adepte de l’afro soul, nourrie au jazz et influencée par le hip hop, le gospel et le RnB, Jahelle Bonee donne, avec ce concert intimiste une idée de son talent. Elle confirme tout le bien que les uns pensent d’elle et convainc les autres de sa maestria. Sa performance est saluée par les spectateurs au nombre desquels le directeur du Djéguélé Festival, Koné Dodo et ses invités. Jahelle Bonee impressionne par sa voix. Ses vocalises sont époustouflantes et captivent l’assistance. Avec son orchestre, elle égrène quelques titres tirés de ses albums « Béflèhmi » 2018) et « Meet My Soul » (2023).
Maîtresse de son art, Jahelle propose au public une version jazz du célèbre « Cocody Rock » de l’icône mondiale du reggae, d’Alpha Blondy. Cette reprise jazzy du titre sorti en 1984 sur l’album éponyme plaît. Le son y est rond, la voix chaude, la musique entraînante. Bref, tout ça part très bien et séduit, même si la création fait penser à une musique expérimentale aux antipodes de ce que le roi Alpha Blondy aurait imaginé pour cette chanson. Qu’importe.
Pour Jahelle Bonee, il s’agissait de rendre hommage à Jagger, l’un des plus grands chanteur de ce siècle et par ricochet à Koné Dodo dont tout le monde connaît le parcours professionnel avec Alpha Blondy.
M’Bah Aboubakar