L’affaire des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali pourrait connaitre une évolution dès ce weekend. Paul Henri Sandaogo Damiba, le chef de l’Etat du Burkina se rend au Mali ce samedi 3 septembre pour une visite d’amitié et de travail. Et plus encore…
C’est la première visite officielle du président burkinabè à Bamako depuis sa prise du pouvoir le 24 janvier dernier. Avec son homologue malien, les deux personnalités passeront en revue plusieurs sujets d’intérêt, dans le cadre de la coopération bilatérale. Mais le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba se déplace pour discuter d’abord de coopération militaire, afin de freiner l’action des groupes armés terroristes.
Depuis le retrait du Mali de la force du G5 Sahel, le Burkina Faso veut renforcer sa coopération militaire avec son voisin, selon une source proche du pouvoir. « De nombreux terroristes font des va-et-vient entre le Burkina Faso et le Mali, et le président du Faso veut lancer des opérations militaires dans le nord », précise notre source, qui souligne que ces opérations ne pourront pas se mener sans la participation du Mali. Le Burkina Faso souhaite que le Mali rejoigne officiellement la coalition mise en place avec le Niger le 22 août dernier, afin de constituer une force tripartite anti-jihadiste.
L’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali sera également au menu des échanges entre les deux chefs d’État. Le président Paul Henri Damiba souhaite que le Mali et la Côte d’Ivoire sortent de cette crise à travers le dialogue, dans l’intérêt des trois pays, selon nos informations. « Les groupes terroristes se projettent dans la partie ouest du Burkina. Une autre zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire », insiste notre source.
C’est une mission diplomatique pour non seulement éviter un isolement du Mali, dans le cadre de la lutte antiterroriste, mais aussi éviter que ces groupes armés terroristes occupent une autre zone des trois frontières, fait savoir notre source.
Serge NDRIN (lu sur Rfi.fr)