Le mercredi 9 février 2022 devrait rester un jour noir dans la mémoire de Dao Sehiba, vendeur de pagnes dans une commune d’Abidjan. L’infortuné se serait fait délester de la somme de 45 880 000 frs qu’il était chargé de déposer dans une banque de la place. C’est une note de la brigade de gendarmerie de Jacqueville qui nous l’apprend.
D’après ce qu’il a raconté aux enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Jacqueville, l’homme âgé de près de quarante (40) ans, est employé dans une boutique de vente de pagnes. Il a l’habitude d’aller faire des dépôts d’argent à la banque pour le compte de la boutique.
Le mardi 8 février 2022, le commerçant s’apprête à accomplir cette tâche qui, pour lui, représente une routine. A 14 heures, alors qu’il est déjà à bord du taxi, il en est sorti « de force » par deux hommes qui exigent de voir sa pièce d’identité. Ses bourreaux du jour se présentent comme des éléments de la police judiciaire. C’était à Adjamé Roxy.
Sehiba est embarqué dans une voiture par ses ravisseurs. Direction la commune d’Abobo. Une fois là-bas, les kidnappeurs vont changer de véhicule. Ils optent, cette fois, pour un 4×4 de couleur blanche. Bâillonné et ligoté, ils lui font faire une balade forcée dans la ville d’Abidjan jusqu’à 23h30.
Les malfaiteurs finissent par s’arrêter dans une zone inconnue du malheureux Dao. L’un des indélicats s’oppose à l’idée son compère qui veut qu’ils le jettent dans l’étendue d’eau, tout près. Ils l’abandonnent là et se volatilisent.
Dao Sehiba se retrouve sur le bas-côté du pont de N’djem à Jacqueville. Seul dans la nuit noire et froide, ligoté et bâillonné par du ruban adhésif. Il découvert par des éléments de la 1ère légion de la gendarmerie territoriale. Qui ont été prévenus par un usager en partance pour Abidjan, et qui le colis humain.
En attendant les résultats de l’enquête qui s’ouvrira certainement ces jours-ci, pour situer les responsabilités et identifier, peut-être les malfaiteurs, il faut dire que Dao Sehiba a eu beaucoup de chance. Tout sur a été emporté, les millions et même sa carte d’identité.
Jean-Marc G.