À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), le Parti de Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a fait une déclaration pour planter le décor de ce phénomène dans le monde ainsi qu’en Côte d’Ivoire. Aussi, le parti a fait savoir qu’au-delà des actions de l’Etat, la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines doit interpeller la vigilance et la mobilisation de tous. Ajouté à cela, des actions qui engagent tout le monde et qui se produisent en synergie.
En faveur de la Journée mondiale de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a fait une déclaration dont l’intégralité est proposée ci-dessous.
<< Chaque année à l’instar des autres pays, la Côte d’Ivoire célèbre le 06 février, la journée mondiale instituée pour la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF). En Côte d’Ivoire, l’excision est la forme la plus pratiquée des Mutilations Génitales Féminines avec une prévalence nationale de 38 %. Et constitue des actes de violation des droits humains et une grave menace pour la santé des femmes et des filles ; notamment, sur les plans psychologiques, sexuels, procréatifs qui ont entre autres pour conséquence d’accroître leur vulnérabilité face au Vih/Sida.
La situation dans le monde et en Côte d’Ivoire
Les rapports accablants sur les Mutilations Génitales Féminines aussi bien en Côte d’Ivoire que dans le monde. Alors que le rapport de l’UNICEF de 2013 identifiait 125 millions de filles victimes de ce fléau, celui publié en 2016, soit trois ans plus tard, estime que plus de 200 millions de jeunes filles et femmes ont été victimes de Mutilations Génitales Féminines dans 30 pays de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie.
En Côte d’Ivoire, la forme de mutilations génitales féminines la plus répandue et la plus pratiquée est l’excision. Les statistiques indiquent que 36,7 % ont subi une Mutilation Génitale Féminine. Les régions les plus touchées sont celles de l’Ouest (62,10 %), du Nord-Ouest (75,20 %) et du Nord (73,70 %).
Les Mutilations Génitales Féminines comportent plusieurs conséquences. Entre autres les infections à Vih/Sida, l’hémorragie, le traumatisme psychologique et des risques de complications au cours des accouchements pouvant parfois entraîner la mort.
Quelques propositions du PPA-CI
C’est le 6 février 2003, à l’issue d’une conférence organisée par le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles néfastes pour la santé des femmes et des enfants que les participants ont évoqué le principe d’une déclaration de la « tolérance zéro aux Mutilation Génitales Féminines ». Et que la même année, l’ONU a confirmé la Journée de tolérance zéro à l’égard des MGF. Cette journée vise à sensibiliser les populations par les organismes internationaux, les dirigeants politiques, les chefs religieux, les médias, la société civile et le corps médical.
Face à la persistance du phénomène avec des stratégies de contournement, l’État de Côte d’Ivoire doit s’approprier davantage des stratégies innovantes de lutte et assurer la coordination des interventions de toutes les parties prenant qu’il s’agisse des actions de prévention ou prise en charge des victimes.
Au-delà des actions de l’Etat, la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines interpelle la vigilance et la mobilisation de tous : autorités politiques, acteurs des médias et de la communication, société civile, institutions nationales et internationales, leaders communautaires et guides religieux, jeunes, et même chaque citoyen à titre individuel. Il faudra également des actions qui engagent tout le monde et qui se produisent en synergie qui peuvent permettre la concrétisation de l’objectif final visant l’abandon de cette pratique.
Ensemble, disons NON aux MGF. Engageons-nous et agissons ensemble ici et maintenant pour la tolérance zéro face aux MGF ! >>
Fernand Appia ( Sercom PPA-CI)