Le vendredi 17 février 2023, le collectif des démissionnaires de la Fondation internationale pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie pacifique (FIDHOP) ont tenu une conférence de presse à l’hôtel Palm Club. Au cours de cette conférence, ils ont annoncé officiellement leur démission et ont dénoncé les dysfonctionnements au sein de la FIDHOP, lesquels dysfonctionnements ont motivé leur démission.
<< Dans notre posture de défenseurs des droits de l’homme, sur notre honneur et notre dignité, nous nous désolidarisons de l’aventure ambiguë, dans laquelle le président-fondateur tient coûte que coûte à nous conduire. C’est pourquoi à compter de la publication de la présente, nous démissionnons toutes et tous, du Bureau exécutif et de la FIDHOP et des représentations internationales >>, c’est par ces mots que Dr Kanga Akissi a annoncé leur démission lors de la conférence de presse explicative des démissionnaires du FIDHOP.
Dr Kanga Akissi est revenue par la suite sur les motifs de leur démission. A ce sujet, elle a fait savoir qu’elle se justifie par le dévoiement de la FIDHOP de sa mission de défenseur des droits de l’homme mené par le Dr Boga Sako Gervais depuis son retour d’exil en Côte d’Ivoire.
Aussi, par son désintérêt manifeste et son manque d’engouement quant aux vives réactions et actions devant les cas graves de violations des droits de l’homme portés à sa connaissance par certains membres du Bureau exécutif.
Sans oublier les cotisations intempestives et les dépenses exorbitantes imposées aux membres du Bureau exécutif et vouées à des fins autres que des activités en faveur des droits de l’homme.
A cela s’ajoutent, le constat récemment de la vérité dissimulée du fonctionnement de fait de la FIDHOP depuis le 1er avril 2009, mise à nu lors de la réunion du 8 janvier 2023.
Le refus du Dr Boga Sako Gervais de la convocation et de l’organisation d’assemblées générales constitutives et extraordinaires régulières, en vue de la rédaction et de l’adoption des nouveaux textes administratifs de la vision nouvelle et commune de la FIDHOP.
Poursuivant ces propos, Dr Kanga Akissi a dénoncé le fait que la FIDHOP est désormais due dans son fonctionnement à un dévouement strict de ses membres aux décisions unilatérales du Dr Boga Sako Gervais.
Pour sa part, Maître Roselyne Aka Serikpa, est revenue sur les contre-vérités grossières dites par le Dr Boga Sako Gervais sur les plateaux de télévision dont l’objectif est de déverser la salissure sur leur notoriété.
Ainsi, sur le prétendu vice de forme de leur déclaration de démission du 14 janvier 2023 évoqué par le Dr Boga Sako Gervais, elle a signifié que ce dernier a bel et bien été notifié de la déclaration de démission.
Sur le prétendu défaut de parallélisme des formes, l’Avocate a souligné qu’à aucun moment chacun des membres du collectif des démissionnaires de la FIDHOP n’a précédé son intégration à ladite structure, de lettre de demande d’adhésion. En conséquence, aucun défaut de parallélisme des formes ne peut leur être opposé.
D’autres points de fond de la lettre de démission collective ont été évoqués par Saturnin Gaudet. Il s’agit entre autres du dysfonctionnement criard relevant essentiellement des décisions unilatérales du Président Fondateur de la FIDHOP.
A l’en croire, ces entorses aux textes régissant ladite structure, menées tant en évidence que dans la subtilité, minaient et généraient tout de même, des dissentions entre certains membres.
Également, la gestion scabreuse des finances. L’une des conditions d’appel à projets exigeait un compte bancaire cependant, Saturnin Gaudet a fait savoir que lors de la réunion des Vice-présidents sur leur plateforme, il a été découvert que la FIDHOP ne possédait pas de compte bancaire.
Ajouté à cela, l’inertie du Président Fondateur devant les violations des Droits de l’homme à son retour d’exil et l’inexistence de documents officiels attestant de l’existence légale de la FIDHOP.
Beaucoup d’autres points ont été évoquées par les démissionnaires pour justifier leur retrait de la FIDHOP. Toutefois, ils ont laissé entendre que leur démission ne cache aucune intention de créer une autre organisation.
Ils ont appelé avec vigueur au contrôle strict portant sur la moralité des candidats à l’agrément de structures, mais aussi à la vigilance des autorités administratives, quant à la défense des droits de l’homme.
Fernand Appia