Le cacao a été et demeure la mamelle nourricière de la Côte d’Ivoire avec 40% des recettes d’exportation, un million de cacaoculteurs avec 8 millions de personnes nourris. Aujourd’hui il menacé est menacé par la déforestation qui crée des conditions de culture de plus en plus difficiles. Pour préserver la filière, le gouvernement ivoirien en collaboration avec la communauté internationale prend le taureau par les cornes. Des réflexions à cet effet ont abouti à la mise en œuvre de deux stratégies principales : l’agroforesterie et le reboisement.
Pour la divulgation de ces techniques, le conseil du café-cacao, le ministère des eaux et forêts et l’ANADER, acteurs clés du développement rural sont en tournée de sensibilisation dans le monde paysan. Ce mercredi 24 mai 2023, à la salle de conférence de la préfecture de Divo, acteurs du monde de la cacaoculture, autorités administratives, politiques, coutumières, responsables de sociétés coopératives, responsables de jeunesse et de femmes, ont tous été, d’abord prévenus sur les graves menaces qui pèsent sur cette spéculation et ensuite sensibilisés à sa préservation.
Selon le directeur régional de la délégation café-cacao du Lôh-djiboua, Monsieur Ello Kouassi Evariste, la culture du cacao est menacée. Car, le cacaoyer est une plante qui a besoin des conditions Agro écologiques des zones forestières pour son développement et sa production optimale. Mais, au regard du niveau de perte des forêts, un changement de pratique s’impose pour une production durable du cacao en Côte d’Ivoire.
La première est l’agroforesterie qui autorise le planning d’autres espèces végétales, comme le Samba, le Fraké, des arbres fruitiers comme l’oranger dans les vergers de cacao. Cette technique, bien que lucrative, puisqu’elle permet une diversification des sources de revenus, créé également des conditions écologiques pour la poursuite de la cacaoculture. La lutte contre le réchauffement climatique, création de microclimat, réduction des gaz à effet de serre, etc. La seconde est le reboisement qui est au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique. Le reboisement autorisant 1100 arbres à l’hectare permet de recréer les conditions climatiques, la reconstitution des aquifères et la lutte contre les aléas climatiques (inondations, sécheresse…). L’agroforesterie et le reboisement sont les conditions sine qua nun pour assurer une production durable du cacao en Côte d’Ivoire, a soutenu le directeur Ello Kouassi Evariste.
Soro Yaya, sur place à Divo