Le Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) n’est plus un examen universitaire. Il devient désormais un examen professionnel avec une nouvelle organisation. Claude Mentenon, le bâtonnier de l’Ordre des Avocats, qui a animé une conférence de presse ce mardi 11 juillet 2023 à la Maison de l’Avocat a expliqué que ce changement intervient conformément aux nouvelles dispositions prises par l’UEMOA.
« Le CAPA dans son ancienne formule était un examen universitaire ; donc organisé par l’université. Il est désormais un examen professionnel organisé par chaque barreau au sein de l’espace UEMOA », a confié Me Mentenon. Ce changement a pour objectif de rendre les Avocats de l’UEMOA plus compétitifs au regard de la concurrence internationale. Il a également rappelé que les inscriptions au test de sélection au CAPA ont commencé le samedi 8 juillet et prendront fin le 14 août 2023. Pour être candidat au test, il faut être âgé d’au moins 21 ans et être Ivoirien ou ressortissant d’un pays de l’espace UEMOA. Il faut également jouir de ses droits civiques et justifier à la date du 1er janvier 2023 d’un Master II ou d’une Maitrise ou de tout autre diplôme équivalent en droit reconnu par le CAMES L’inscription en ligne se fait via le site internet du barreau www.ordredesavocats.ci. Les frais d’inscription au test de sélection s’élèvent à 102 000 FCFA selon Claude Mentenon qui a ajouté qu’à l’issue de ce test qui aura lieu les 1er, 2 et 3 septembre 2023, les candidats retenus feront une formation d’environ six mois au sein de l’Institut national de formation judiciaire (INFJ). Il a, en outre, précisé que le coût de la formation n’est pas encore connu.
Mais avant, le bâtonnier a tenu à s’expliquer sur la non organisation du CAPA depuis quatre ans. Selon lui, depuis 2019, conformément aux nouvelles dispositions de l’UEMOA, Le CAPA doit être exclusivement organisé par un centre de formation professionnel. « Tous les pays membres de l’UEMOA doivent mettre en place un centre de formation professionnel des avocats chargé, entre autres attributions, de l’organisation exclusive du CAPA. (…) Et, ce centre de formation professionnel tel que voulu par le législateur n’a jamais été construit en Côte d’Ivoire. Alors, d’où sort-il que ce sont les avocats qui refusent d’organiser le CAPA ? (…) Le barreau a été jeté en pâture. Cette posture étant politiquement préférable que d’affronter loyalement la problématique du chômage des jeunes dont le CAPA ne serait la seule alternative critique. Le Capa ne peut à lui tout seul répondre à la problématique du chômage des jeunes en Côte d’Ivoire quand plusieurs autres secteurs sont en déficit de personnel », s’est –il indigné.
Adélaïde K.