Dans un communiqué, le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) a informé de ce que le 22 juin 2023 des mortalités massives de poissons ont été notifiées dans la zone de pêche d’Ando-Kékrénou située sur le plan d’eau du lac Kossou. Au regard de la spécificité de l’espèce concernée par les mortalités (Tilapia du genre Oreochromis niloticus), la piste des maladies virales et bactériennes spécifiques aux tilapias est privilégiée.
Ci-après l’intégralité du communiqué du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques relatif aux Mortalités de poissons dans le lac Kossou.
<< Le 22 juin 2023, des mortalités massives de poissons ont été notifiées dans la zone de pêche d’Ando-Kékrénou située sur le plan d’eau du lac Kossou.
Le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques alerté a diligenté à cet effet, une équipe pour mener des investigations dans toute la zone de pêche concernée.
Au regard des signes et des lésions observés sur les poissons (Écailles arrachées par endroit, présence de rougeurs, bronchites de couleur blanche, queues arachées, putréfaction rapide des poissons morts), plusieurs causes ont été suspectées notamment, la contamination par des produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture, l’usage de produits toxiques par les pêcheurs, l’orpaillage clandestin, et la libération de toxines emprisonnées dans la vase du fleuve.
Des échantillons d’eau, de poissons et de boue ont été prélevés et acheminés au Laboratoire National d’Appuí au Développement Agricole (LANADA) et au Cabinet ENVAL pour déterminer la ou les causes réelles de ses mortalités.
Les résultats des laboratoires susmentionnés se sont avérés négatifs pour les métaux lourds et pour les pesticides dans les trois lots d’échantillon.
Cependant, sur l’ensemble des matrices qui ont été analysées dans les laboratoires, le cyanure a été retrouvé que dans un seul échantillon et à un taux inférieur à la norme.
La présence de cyanure à un taux inférieur à la norme ne pourrait expliquer les mortalités chez une seule espèce de poissons et avec des lésions caractéristiques. En effet, en cas d’intoxication au cyanure, plusieurs espèces de poissons seraient touchées par les mortalités, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Suite à ces résultats de laboratoire négatifs et aux premiers avis d’experts internationaux au regard de la spécificité de l’espèce concernée par les mortalités (Tilapia du genre Oreochromis niloticus), la piste des maladies virales et bactériennes spécifiques aux tilapias est privilégiée. Ainsi, une partie des échantillons a été transmise dans des laboratoires étrangers spécialisés en pathologies aquacoles pour approfondir les investigations.
Dans l’attente des résultats définitifs et approfondis, des mesures conservatoires ont été prises conformément à la réglementation en vigueur pour protéger les populations et éviter une éventuelle propagation des mortalités.
Le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques remercie les populations et les acteurs de la pêche pour leur franche collaboration et les invite à informer les Services Vétérinaires de toute situation anormale observée. >>
Fernand Appia (MIRAH)