Les Experts Comptables, tous issus de l’Ordre des experts comptables de Côte d’Ivoire (OEC-CI), étaient en séminaire, le mardi 08 mars 2022, à l’hôtel Belle Côte de Cocody. Au menu : s’approprier le dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Il s’agissait pour les Experts Comptables, au cours de ce séminaire dont le thème était « sensibilisation des experts comptable à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) », de parcourir le corpus législatif dans le cadre de la problématique susmentionnée afin d’identifier les obligations qui leur incombent dans l’exercice de leurs activités.
En point de mire se prémunir, sinon combattre ‘‘ce fléau qui fragilise les structures économiques et sociales, transgresse et peut porter atteinte à la stabilité des institutions (…) et même le développement d’un pays’’, a souligné le chargé de la formation, François Siaka, également 2e vice-Président de l’Ordre des Experts Comptables de Côte d’Ivoire, membre du Comité de coordination et président du Comité ADHOC de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terroriste. Pour le formateur, six (06) obligations incombent aux Experts comptables dans l’exercice de leur profession au regard de la loi n°2016-992 du 14/11/2014 sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) : l’obligation par les risques, les obligations de vigilances à la clientèle, l’obligation de mise en œuvre de procédures et de contrôle interne dans le cadre de mesures préventives, le dispositif relatif à la documentation et à la conservation de documents, l’obligation des déclarations suspectes et le maintien des capacités des experts comptables. « Il y a des obligations de par la loi. Et nous devons nous conformer à ces obligations. La conformité à ces dispositions légales va concourir à faire en sorte que nous soyons conformes au cadre institutionnel du GAFI (Groupe d’action financière) de manière à ce que notre secteur ne soit pas l’une des causes de faiblesse dans l’évaluation de la Côte d’Ivoire. Donc nous prenons des dispositions pour être à la hauteur des engagements du pays », a-t-il fait savoir.
Parce que la qualité de l’information financière est à la gouvernance ce que le sang est au corps humain, ce séminaire permet désormais aux Experts Comptables, tiers de confiance, de ‘’certifier’’ les capitaux en circulation dans l’économie nationale.
Par Franck Gnahoré