Gestion du parc des expositions confiée à Gl Event Venues. Lors de l’émission NCI 360, dimanche dernier, j’ai rappelé un fait marquant exposé par l’éminent économiste Stanislas Zézé, fondateur de Bloomfield Investment. Selon ses statistiques, 80 % de la richesse créée en Côte d’Ivoire bénéficie à seulement 5 % de multinationales étrangères, un chiffre qui interpelle sur le déséquilibre économique frappant notre pays.
Aujourd’hui, l’actualité vient tristement confirmer cette réalité. La multinationale française GL Events Venues a obtenu la gestion du Parc des Expositions d’Abidjan pour une durée de six ans. Une fois encore, une ressource stratégique du pays est confiée à une entité étrangère, laissant les entreprises ivoiriennes en marge. Pourtant, il existe en Côte d’Ivoire plusieurs entreprises spécialisées dans l’événementiel qui auraient pu être considérées pour ce rôle.
Nos autorités n’ont aucune considération pour les entreprises locales, mais font toujours la part belle à leurs amis des multinationales étrangères, alors que les Ivoiriens souffrent de plus en plus, que ce soit face à la hausse du coût de la vie, au chômage ou à la précarité. Ce sont les multinationales qui continuent de s’enrichir grâce à nos ressources et nos infrastructures.
Le Président Alassane Ouattara, ce grand économiste qui aurait relevé l’économie du Japon, prend depuis 15 ans des décisions économiques qui renforcent un système inéquitable en Côte d’Ivoire, où la richesse produite sur le sol ivoirien échappe aux citoyens pour profiter à des intérêts extérieurs.
Chers ivoiriens, nous avons besoin urgemment d’un véritable patriotisme économique, pour favoriser les compétences locales et permettre aux Ivoiriens de devenir les premiers bénéficiaires des fruits de leur travail et de leurs ressources.
Nos autorités actuelles doivent prendre conscience de ce déséquilibre criant et agir pour que la richesse de la Côte d’Ivoire serve en priorité les intérêts de sa population.
La situation du Parc des Expositions est un exemple de plus qui nous montre la nécessité d’un changement radical de cap économique en 2025.
𝐃𝐨𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐎𝐬𝐦𝐚𝐧 𝐂𝐡𝐞𝐫𝐢𝐟, Analyste politique