Le jeudi 16 janvier 2025, lors de la 33ᵉ édition de la tribune du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le président de son Conseil Stratégique et Politique (CSP), Dr. Justin Katinan Koné a abordé plusieurs sujets sensibles de l’actualité politique. Notamment, la candidature de l’ex-président Laurent Gbagbo à la présidentielle d’octobre 2025. Selon lui, cette question qui demeure « hautement conflictuelle » pour la Côte d’Ivoire doit impérativement être clarifiée avant la fin du premier trimestre 2025.
Une candidature « non négociable »
Pour le PPA-CI, le retour de Laurent Gbagbo sur la scène électorale est incontournable. Malgré son exclusion de la liste électorale, Dr Katinan a rappelé que l’ONU, dans deux rapports datés des 1ᵉʳ juillet et 2 décembre 2024, a exhorté les autorités ivoiriennes à garantir des élections inclusives et participatives. « L’ONU s’inquiète pour nous », a-t-il révélé. Avant ajoutant que ces rapports ont été remis à Laurent Gbagbo et que le gouvernement ivoirien ne peut ignorer leurs conclusions. Selon le président du CSP, la déclaration récente de Laurent Gbagbo affirmant que l’ONU a demandé sa réinscription sur la liste électorale « n’était pas une affabulation », mais s’appuyait sur ces documents.

Droits de l’homme et gestion du pouvoir par le RHDP
Dr Katinan a également critiqué la gestion actuelle du pays par le RHDP, dénonçant une montée du communautarisme, une corruption persistante et une restriction croissante des libertés. Il a notamment pointé une « justice sélective » visant à affaiblir le PPA-CI à l’approche des élections. Il a surtout martelé que le parti reste « incassable ».
Un appel à des élections inclusives et pacifiques
Ce fût aussi un moment pour le président du CSP de souhaiter que la présidentielle de 2025 se déroule dans un climat paisible et inclusif. Il a appelé le gouvernement à favoriser un processus électoral transparent. Non sans rappeler que Laurent Gbagbo, radié de la liste électorale, demeure une question au centre des débats politiques en Côte d’Ivoire. La candidature de l’ancien président étant perçue par ses partisans comme un symbole de réconciliation nationale. L’évolution de cette question dans les mois à venir sera déterminante pour l’avenir politique du pays.
Charles succès