Patrick Achi n’est plus le premier ministre, chef du gouvernement ivoirien. Pour, au moins une semaine. Vu qu’il a présenté ce mercredi 13 avril 2022, la démission de son gouvernement au président de la République, Alassane Ouattara. Qui l’a acceptée tout en promettant la nomination d’un nouveau premier ministre et un gouvernement « resserré » d’une trentaine de membres.
Le gouvernement ivoirien a démissionné. Une nouvelle qui n’a pas surpris beaucoup d’Ivoiriens. Tant, l’on en parlait depuis quelques temps. Les questions qui restent désormais sur les lèvres sont celles de la nouvelle configuration de cet autre nouveau gouvernement et de son chef. Même si Alassane Ouattara semblé avoir déjà annoncé les couleurs. « Je procéderai, dès la semaine prochaine, à la nomination d’un nouveau Premier Ministre qui devra me proposer un Gouvernement resserré, d’une trentaine de membres ».
Les expressions « nouveau premier ministre » et « gouvernement resserré » ne devraient pas être compris au premier degré. Mais plutôt, appréhender avec les œillets politiques. « Nouveau premier ministre » pour d’abord garder le suspens. Et aussi, mettre l’accent sur de nouvelles orientations plus politiques que techniques.
Les élections locales en ligne de mire
En effet, ce « nouveau premier ministre », en plus d’avoir à faire porter des fruits au PS-Gouv (programme social du gouvernement) et donner du sens au projet « Côte d’Ivoire solidaire », devra relever le défi des prochaines élections locales de 2023. Qui s’annoncent très serrées. Avec la présence, cette fois, sur le terrain de Laurent Gbagbo et son parti, le PPA CI. Sans oublier le Pdci d’Henri Konan Bédié qui forcément fera une mue lors de son 13ème congrès annoncé. Ce sera alors un « nouveau Patrick Achi ». Plus engagé à faire voir la nécessité pour les populations de faire absolument confiance au Rhdp lors ces joutes.
Quant au « gouvernement resserré », il ne faudrait pas s’attendre à grand changement là, non plus. Dans la perspective des élections locales, Alassane Ouattara voudra une équipe où chacun représente une région. A l’image de l’équipe actuelle. Sauf que pour cette fois, seuls ceux qui sont susceptibles de gagner les élections dans leur région seront maintenus. De sorte à rendre plus crédibles et concrètes les actions du gouvernement. Dans cette perspective, des ministères exclusivement techniques pourraient se fondre dans d’autres pour former des assiettes plus larges. S’il y a de nouvelles entrées, elles ne seront pas plus de 5 personnalités. Pour l’heure, ils sont 41 ministres. Trop facile de passer à une trentaine !
Franck ETTIEN
Attendons de voir.
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