Voilà que l’élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (Fif) se termine sur un ton d’apaisement après une longue série de mésentente, éclate une crise au sein du Comité national olympique de Côte d’Ivoire (CNO-CIV). Les élections pour le choix du nouveau président du comité (prévues demain) auront-elles lieu ? La question reste encore entière au vu de l’atmosphère qui règne de ce côté-ci.
La grave crise électorale, qui a paralysé, durant presque deux ans, la Fédération ivoirienne de football (FIF), menace sérieusement le Comité national olympique de Côte d’Ivoire (CNO-CIV).
Cet organisme de représentation de l’ensemble des fédérations sportives ivoiriennes est dans la tourmente alors que l’intendant général à la retraite Lassana Yikiré Palenfo veut, après 23 ans de services, passer la main. Et, en principe, ce samedi 30 avril 2022, son successeur devrait être connu.
Comme à la FIF dont des ingrédients sont réunis, trois candidats sont en lice, mais sous réserve: Bamba Cheick Daniel, ancien président de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD), Georges Joseph N’Goan, président de la Fédération ivoirienne de tennis (FIT), et Lucien Koffi Kouakou.
L’élection est, en effet, hypothétique. D’abord, aucune date de campagne électorale n’a officiellement été communiquée. Sans compter qu’aucune candidature n’a encore été validée. Et c’est certainement le jour-J, comme à Yamoussoukro pour la FIF, que la commission électorale donnera les noms des candidats retenus.
Ensuite, le collège électoral fluctue au gré des circonstances. De 26 délégués, ce corpus est passé à 28 puis à 32, en excluant une fédération dont les représentants ont pourtant donné des médailles olympiques au pays, le Taekwondo.
Enfin, à l’instar du préfet hors grade Sam Etiassé, alors directeur de la FIF et secrétaire général de la commission électorale, qui s’est élevé contre René Djedjemel Diby, président de ladite commission, le candidat Bamba Cheick Daniel récuse le magistrat Zunon Séri Alain Stanislas, président de la commission électorale et d’arbitrage, pour des « antécédents éminemment conflictuels ».
Ces deux anciens partenaires au sein de la FITKWD sont, depuis 2017, après la démission de Zunon, à couteaux tirés et leur différend est pendant devant les juridictions nationales.
Mieux, Alain Stanislas Zunon, candidat à la succession de Bamba Cheick Daniel à la tête de la fédération en octobre 2021, a été amer. Il a dénoncé non seulement un scrutin expressément biaisé pour le défavoriser au profit du vainqueur Jean-Marc Yacé, mais le jeu trouble du ministre Danho Paulin.
Il y a de l’eau dans le gaz. De là donc à soupçonner Lassana Palenfo (Intendant général du Cno-Civ), avec qui il a eu aussi maille à partir, d’être partie prenante pour le neutraliser, en mettant sur sa voie un homme dont il conteste « l’impartialité et la neutralité », il n’y a qu’un pas que Bamba Cheick Daniel a franchi. Car, sa demande écrite, en date du 15 avril 2022, est demeurée jusqu’alors sans suite.
Ferro Bally, Journaliste-consultant