L’ancienne ministre de la Femme, Constance Yai a animé une conférence de presse hier lundi, au siège d’Empow’her à Marcory, pour dénoncer la sortie de l’honorable Yacouba Sangaré encourageant au vote d’une loi autorisant la polygamie.
Selon Constance Yai, cette loi proposée par le député de Koumassi, vient créer un fossé entre le droit des hommes et celui des femmes tels que prôné par les textes de loi et la constitution ivoirienne.
« Nous tenons à rappeler que dans l’article 4 de notre Constitution Ivoirienne de 2016 il est mentionné que “Tous les Ivoiriens naissent et demeurent libres et égaux en droit. Nul ne peut être privilégié ou discriminé en raison de sa race, de son ethnie, de son clan, de sa tribu ou de son sexe.” et dans l’Article 28 “L’Etat s’engage à respecter la Constitution, les droits de l’homme et les libertés publiques.” a indiqué Constance Yai.
Et elle a ajouté que « Notre patrie dans le souci de l’amélioration des droits des femmes avait déjà commencé a ratifié en 1995 la Convention sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes. Cette convention engage les États signataires ou adhérents à éliminer toute forme de discrimination envers les femmes, et à favoriser leur plein développement dans l’ensemble des domaines politiques, économiques, sociaux, culturels et civils ».
Pour l’ancienne de la femme, la proposition de l’honorable Yacouba Sangaré est indécente parce que soutient-elle la polygamie a causé beaucoup de dégâts dans les foyers. Aussi juge-t-elle qu’il serait judicieux de régler le problème de la parité du genre dans les instances de décision plutôt que de faire de telles propositions.
« La polygamie masculine ou féminine n’est pas une bonne chose. Cette proposition de loi est une provocation de trop parce que les ivoiriennes ont laissé faire. Elles ont pensé que la parité était une réalité en Côte d’Ivoire », a conclu Constance Yai.
Assamoa Agnero