Lors d’une conférence qu’il a animée à Abidjan, le 7 Août 2022, jour de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, à l’invitation de l’association des femmes unies de Côte d’Ivoire, docteur Boga Sako Gervais, président- fondateur de la Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie politique (FIDHOP) a adressé un message aux chefs d’états malien et ivoirien.
Selon docteur Boga, les deux hommes d’état, doivent tout mettre en œuvre pour que le Mali et la Côte d’Ivoire, deux pays frères, renouent avec leurs liens de fraternité.
« Ce que je peux envoyer comme message au chef de l’État malien, le président Assini Koita, c’est de tout faire pour s’entendre avec le président Ouattara pour que les deux pays frères restent frères. S’il m’entend, c’est le message que je veux lui envoyer. Tous les intellectuels africains se sont levés pour que le Mali quitte sous embargo, sous les sanctions de l’ONU, sous les sanctions de la CEDEAO. On a soutenu le Mali, on a soutenu le peuple malien. Donc ce n’est pas maintenant qu’on va se mélanger. Donc c’est le message que je lui envoie. En même temps que je lui envoie ce message, je voudrais m’adresser à mon président, au président Ouattara. Monsieur le président Ouattara, dans toute la sous-région, vous avez le respect de vos compères chefs d’état, faites tout pour renouer avec vos petits frères, vos enfants pour que l’entente puisse revenir. Je suis heureux que vous ayez fait appel au président Faure Gnassingbé pour être le médiateur de cette affaire…Trouvons un moyen pour régler ça fraternellement », a conseillé le président de la FIDHOP.
Pour le militant des droits de l’homme, le président Ouattara doit se mettre au- dessus de toute considération pour faire prévaloir son leadership dans la sous-région ouest africaine pour faire revenir la paix entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Au- delà de tout ça, le militant des droits de l’homme a fait parler son instinct patriotique pour inviter chaque ivoirien à défendre en priorité les intérêts de la Côte d’Ivoire.
« Vous connaissez mon parti pris, je suis un ivoirien, je suis un patriote. Quand je regarde comment les français fonctionnent. Quand vous attaquez la France, les anciens présidents, même Marine Le Pen, se rendent au palais, les gens font bloc pour défendre leur pays. C’est ça une nation. Nous devons être solidaires. C’est vrai qu’on peut avoir des divergences avec le président Ouattara, il y a des aspects de sa gouvernance qui ne nous plaisent pas, surtout moi qui défend les droits de l’homme, les emprisonnements tout ça, je ne suis pas d’accord, mais ça, je ne peux pas faire ce combat lorsque mon pays est en danger face à un autre pays. Qu’on le veuille ou pas, il y a quarante-neuf soldats de Côte d’Ivoire qui sont arrêtés au Mali. Ce n’est pas digne de la Côte d’Ivoire et je n’en suis pas fier », a interpellé le leader de la FIDHOP dont le souhait est que les 49 soldats soient libérés le plus rapidement possible pour que les relations fraternelles entre la Côte d’Ivoire et le Mali reprennent comme avant.
Guyssôh Kanegnon.