Une évolution dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali. 3 d’entre eux, 3 femmes ont été libérées. Elles ont regagné Abidjan dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre 2022.
Il faisait déjà nuit quand le Gruman présidentiel a atterri à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, à Abidjan. Avec à son bord Bakayoko Awa, Bamba Sita et Bledou Kangah Badou Adèle. Ce sont les 3 militaires que le Mali a accepté de libérer pour le moment. Et qui ont pu être accueillies par des officiels, des amis et parents.
Cette libération est le fruit de la médiation menée par le Togo depuis le déclenchement de l’affaire dite des militaires ivoiriens détenus au Mali. D’ailleurs l’annonce de leur libération a été faite sur le sol togolais. Où était présent le ministre directeur de cabinet du président de la République de Côte d’Ivoire. Dans une déclaration que ce dernier, Fidel Sarassoro a lu, il a dit que « la République de Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet événement fortement regrettable ». Et que « la République de Côte d’Ivoire s’engage à respecter les procédures des Nations-Unies ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires au Mali ».
Le ministre des affaires étrangères togolais, lui, a salué le « geste humanitaire » du chef de la junte au pouvoir au Mali, Assimi Goïta. Il a annoncé que les discussions sont toujours en cours pour aboutir à la libération des 46 autres soldats restés encore entre les mains de la justice malienne.
Les 3 militaires libérées ont passé en tout 54 jours aux mains des autorités maliennes. Elles ont été arrêtées, en même temps que leurs collègues encore détenus, le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako. La justice malienne poursuit les 49 militaires ivoiriens pour « des faits de crime d’association de malfaiteurs, d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieur de l’Etat, de détention, de port et transport d’armes de guerre ».
Franck ETTIEN