Geneviève Goetzinger est conseillère en communication du président du FPI (Front populaire ivoirien) Pascal Affi N’guessan. Elle n’a visiblement pas aimé la sortie le weekend dernier de l’ex-président de la République et ancien compagnon de lutte de son actuel « champion », Laurent Gbagbo. D’où sa virulente publication dont adjuwa.net vous livre l’entièreté.
« Ces derniers temps, je m’étais fixé une règle personnelle : ne plus commenter les sorties de route de Seplou Sandrophia. L’oiseau est manifestement fatigué, très fatigué même et je préfère l’énergie positive, celle qui consiste à se prononcer pour quelqu’un et pas contre, à valoriser celui qui est porteur d’espérance PASCAL AFFI N’GUESSAN plutôt qu’à pourfendre ce qui empreint de négativité.
Pourtant, l’homme oiseau, pour être totalement has been, reste pourvu d’une véritable capacité de nuisance. Et puis, les règles sont faites pour être parfois un peu contournées, surtout lorsqu’on se les impose à soi-même. Et puis, mes propos n’engagent que moi …
Ce week-end à Mama, Sandrophia a une nouvelle fois montré sa vraie nature, avec toujours cette manie de se raconter, de radoter sur sa vie, ses faits de gloire supposés, sa réécriture de l’histoire, toujours cette incapacité à parler d’autre chose que de lui-même, son passé forcément glorieux, son présent forcément rédempteur et son avenir forcément brillant.
Ce week-end était un condensé de tous les errements de Sandrophia:
– le déni lorsqu’il s’exprime à propos de la rébellion qu’il n’a pas su gérer lorsqu’il était aux affaires et avec laquelle il souhaite aujourd’hui un peu tardivement régler des comptes.
– la méchanceté lorsqu’il parle de Charles Blé Goudé dont la vie est aujourd’hui en suspens et dont une fois encore il démontre qu’il n’a pas grand-chose à faire. Le président du COJEP – Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples devrait y trouver matière à réflexion.
Enfin et surtout, il y a la Côte d’Ivoire et là se trouve finalement le plus grave, cette justification malsaine d’éventuelles tentatives de coups de force en raison du 3e mandat qualifié de coup d’Etat constitutionnel. Passons sur la mémoire courte de Sandrophia qui a soigneusement torpillé en son temps la désobéissance civile. La Côte-d’Ivoire est heureusement à une autre étape de son histoire. Les mois ont passé, le président de la République Alassane Ouattara a engagé un processus de dialogue politique que chacun peut s’approprier. Il sera ce que les uns et les autres en feront! Rien de plus, mais rien de moins non plus.
Il est donc intolérable qu’un ancien chef d’Etat joue ainsi avec le feu, la menace et finalement quelque chose qui le dépasse et s’appelle sa patrie. Comment, dans un contexte sous-regional aussi instable, aussi dangereux, marqué par une menace terroriste aussi prégnante, se permettre de tirer contre? Contre son pays, contre son peuple, contre sa sécurité, première des libertés.
Sandrophia semble secrètement rêver du retour du sang et les larmes. Ses derniers propos démontrent qu’au fil des ans, les traits marquants d’une personnalité ne font que s’affermir davantage.
Sandrophia n’a en réalité jamais été Seplou ! »
Vous n’avez pas besoin de dire tout ça chère Madame. Le président Affi ne manquera pas de verser ton salaire.