Vu sous l’angle principiel, voire épistémologique, l’objet de mon laïus ici, en cette occasion, dans les dépendances du sanctuaire financier qu’est la BCEAO, est de vous présenter, de vous disséquer, le contenu du livre qui en constitue la trame et la substance de l’histoire. Il s’agit à la fois, de l’illustre personnalité du monde scientifique, de la société des savants et du microcosme politique et social ivoirien : le Général Abdoulaye Coulibaly ; et de l’auteur Traoré Moussa (MT) journaliste professionnel ès qualité. Merci d’honorer ce rendez-vous du donner et du recevoir. Merci de l’intérêt que vous lui accordez, eu égard à la personnalité de l’éminent pilote d’avion dont il est l’objet ici. Il s’agit de poser tout simplement, les linéaments axiologiques des questionnements auxquels nous voudrions donner une substance et des débuts de réponses. 1- Mais, avant tout, qui est ce téméraire, et auteur audacieux de ce livre ? Traoré Moussa, le célèbre MT. C’est pourquoi je vais entrer dans le vif du sujet afin de vous éviter de languir.
2- Qui est la mère, l’auguste et illustre génitrice du Général ?
3- Que dire de sa proximité avec Houphouët, lui un homme si intègre ?
4- Qui est le Général Coulibaly ? Une vraie énigme.
1 / Que dire de l’auteur Traoré Moussa (MT) ?
Coup d’essai, coup de maître dira-t-on pour Traoré Moussa alias MT. Il a rêvé son action et il a réalisé son rêve. Il a osé. Il a gagné son pari. Grâce à son livre, on en sait un peu plus sur l’immense parcours du Général dont, évidemment ; l’on ne peut connaître tous les secrets. De fait, la vie de cet homme exceptionnel est jonchée d’anecdotes succulentes qui, à elles-seules, peuvent faire des tomes d’ouvrages. Qui sait par exemple, la grande affection que des enfants de gendarmes du Camp commando de Koumassi, avaient-ils pour sa personnalité charismatique, admiration juvénile certes mais, plus encore humaine, contemplative et fraternelle à l’égard d’un homme dans les liens de la détention. Un prisonnier politique privé de ses mouvements. C’est une des grandes manifestations de la miséricorde divine. Ironie du sort, ils devinssent ses coéquipiers de la marche le soleil se couchant vers les 18 heures. Le Général a tant affectionné ce passage du geôlier qu’il était. Ces enfants devenus grands aujourd’hui ont cette séquence gravée dans leurs mémoires. Voilà donc magnifié à travers ce livre-témoin, le Général Coulibaly (non pas pour le flatter), mais pour conter et raconter son histoire en cinq tableaux majeurs, subdivisés en 5 actes.
Que dire de MT l’auteur ? Il est un pur produit de l’université d’Abidjan ès Lettres Modernes françaises et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies. Ensuite, sa passion du journalisme qui a pris le pas sur une trajectoire qui était probablement destinée à l’enseignement. Correcteur, puis rédacteur et chef de service dans différents organes de presse, son amour pour le travail bien fait lui a fait gravir naturellement les échelons. De rédacteur en chef, il est passé directeur de la rédaction et directeur de publication ; jusqu’à occuper pendant 7 ans la présidence de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire. Écrire sur le légendaire pilote de Félix Houphouët Boigny n’était pas la chose la plus facile. Ce n’était pas donné et de l’avoir réussi, traduit bien, sa force de caractère et son engagement à hisser toujours plus haut l’étendard de ce noble métier qu’est le journalisme.
2 / Qui est son auguste et illustre génitrice, sa maman ?
Ô quelle femme merveilleuse ! Courageuse, travailleuse, discrète et ô combien généreuses ! Femme et mère amour qui n’avait d’yeux et qui n’a eu d’yeux que pour son fils illustre Boulaye (Abdoulaye Coulibaly). C’est cette dame, Hadja Natogoma Ouattara (et Coulibaly Tiémoko son époux et père du Général Coulibaly) qui eut le privilège d’une mère aimante, de couver celui qui allait devenir une figure captivante et auréolée de la vie politique ivoirienne. J’eus le privilège de la voir (certes très âgée), mais toujours attentive, affectueuse, aimable et d’une générosité telle qu’elle aurait pu offrir le monde entier, à son prochain et, à l’unique fils qu’il a plu au Seigneur de lui donner. Quelle histoire déjà Abdoulaye ! Les Bénédictions maternelles puisées au cœur du saint Coran et élevées vers l’Éternel, le Saint Père Allah, ont été exaucées par le Souverain. Quel destin déjà ! Elle a confié son enfant à Dieu. Quelle grandeur d’âme ! Quelle révérence devant le Créateur suprême ! Abdoulaye est né pour être un sujet de gloire et il l’est devenu ! « Ad majorem dei gloriam », c’est-à-dire « pour la plus grande gloire de Dieu ».
Chère Hadja, Dieu le Tout Miséricordieux, s’occupe encore et encore du fils prodige de Niellé.
3 / Houphouët, la république et le général Coulibaly
Comme il est écrit dans la cosmogonie, ce sont les miracles et les grands hasards de la vie qui vous conduisent souvent, vers de grands destins. Telle pourrait être perçue la rencontre entre Félix Houphouët Boigny et le Général Coulibaly à une époque où, il n’était pas évident pour un président sub-saharien ; de s’attacher les services d’un cadre (de surcroît Noir) en aviation de son pays. Cet ‘’honneur’’ était échu aux ‘’Blancs’’ (et surtout Français) la plupart du temps. Mais Houphouët Boigny a fait confiance d’abord au jeune Lieutenant qui deviendra Général bien plus tard. Celui-ci se révèlera être, un homme de confiance, un expert en aviation et d’une loyauté indéfectible. Sans complexe aucun, il a rivalisé avec les pilotes occidentaux. Aussi une légende s’est-elle créée autour de cet homme quasiment dans l’ombre d’Houphouët. Le Général Coulibaly est demeuré un mystère pour nombre d’Ivoiriens. Le livre qui lui est consacré révèle, une infime partie de sa vie ainsi que de son parcours. Son sérieux, son application, sa grande maîtrise scientifique et sa discrétion lui ont valu, la confiance totale de l’illustrissime et mythique chef Akouè, Houphouët Boigny. Ainsi, le mystère sur le Général Coulibaly se lève-t-il, avec cette œuvre plurielle sur sa vie. Encore que, il y aurait tant à dire…
4 / Abdoulaye Coulibaly la vertu et la générosité faites homme ?
Le Général est un homme intègre et vertueux. Il s’est toujours tenu à distance de tout ce qui peut être sujet à discussion inutile. C’est un homme de principe. Un homme tranquille. Il a toujours su mettre une ligne de démarcation entre sa vie professionnelle, celle politique et celle qui relève exclusivement de sa vie familiale. Ses qualités ont fait le ciment de sa relation avec Félix Houphouët Boigny qui lui faisait une confiance totale. Lui, l’officier probe (devenu Général) n’a jamais essayé de tirer profit de cette relation qui, finalement, n’était pas moins semblable à celle d’un père et de son fils. Il en va de même, de sa relation fraternelle avec le Président Alassane Ouattara qui, lui ; faisait l’honneur de lui rendre souvent, visite à son domicile au GATL, à Port Bouët, bien qu’il fût Premier ministre d’Houphouët. Cette amitié s’est renforcée avec les années malgré les tumultes rencontrés par l’inoxydable Alassane Ouattara. Il y a incarné un vrai chef de village aux amitiés multiples avec ses compagnons d’armes. Aussi effacé que discret qu’il puisse être, le Général Coulibaly est, véritablement ; dépositaire de très nombreux secrets d’État. Il sait tout ou presque mais, motus et bouche cousue. Car, que de fois n’a-t-il été mis en mission d’État de premier plan et à l’insu de tous ! Si l’on a pu apprendre ou entendre certaines choses, ce n’est assurément pas de lui mais, de certaines indiscrétions des commanditaires eux-mêmes qui, font courir des rumeurs. C’est un homme réservé et indubitablement l’une des mémoires de la Côte d’Ivoire postcoloniale. Des choses et des choses, il en sait des tonnes. Auréolé sur tous les tréteaux des récompenses et malgré les persécutions dont il a fait l’objet, lui, l’homme humble n’a pas fait comme certains chefs qui ont des couteaux tranchants dans leurs mains pour faire chanter leurs collaborateurs.
Ecce homo, voici l’homme ! On pourrait dire et en redire à satiété. Que nenni, le fervent musulman qui accomplit le rite journalier des cinq prières a une sainte crainte de Dieu qu’il vénère au plus profond. Aujourd’hui est un jour qui fait défiler dans cet esprit brillant qu’est celui du Général Coulibaly, que de souvenirs et d’images des 4 points cardinaux, des 5 continents du Monde. Les temps ont changé, les choses ont changé avec le temps. Il a compris cette maxime. C’est pourquoi, en homme intelligent il s’est adapté aux outils nouveaux qui gouvernent et régulent nos vies aujourd’hui : Internet et le digital. C’est un grand homme avec un bel état d’esprit. Chapeau au colonel Coulibaly adulé par tous les militaires du GATL. Chapeau au Général qui a donné ses lettres de noblesse à l’aviation ivoirienne.
Le Général Coulibaly aura été un grand artisan du développement économique, technique et scientifique de la Côte d’Ivoire aux côtés du père fondateur Houphouët Boigny. Bâtisseur hors pair, stratège politique, Houphouët Boigny construisit la Côte d’Ivoire moderne, la Côte d’Ivoire fière et altière avec Abidjan, le « Manhattan ivoirien » comme miroir. A l’instar d’Amsterdam, la capitale de la Hollande (Pays-Bas) que nous visitâmes au mois de septembre 1991 lors d’un séjour mémorable dans la capitale néerlandaise. Une épopée gravée dans les mémoires puisque, en l’occurrence il s’agissait d’aller chercher le nouveau Fokker 100 commercial dont la compagnie Air Ivoire avait fait l’acquisition grâce à la maestria du Président Félix Houphouët Boigny en Afrique de l’ouest c’était un exploit. Notre séjour y fut mémorable et quasi paradisiaque. Le Golden Tulip hôtel où nous prîmes nos quartiers était un joyau architectural d’une sublime beauté. Un bel hôtel au standard éprouvé et au confort intérieur d’une beauté suave. Notre parade sur les eaux fluviale d’Amsterdam à « bord-home » pour finir par accoster devant des restaurants 5 étoiles, ordinairement réservés au magnas et autres ‘’gentlemen farmer’s’’ de la haute bourgeoisie hollandaise. Quelle sublime odyssée en ce mois de septembre 1991. C’était hier, certes. Mais, c’est encore aujourd’hui. Que d’images inoubliables qui fourmillent dans la tête… Oui, c’étaient les vrais enfants d’Houphouët qui y étaient. Des cadres supérieurs de l’administration, des intellectuels et éclaireurs de conscience de la presse nationale. Ceux qui peuvent parler et témoigner afin d’éclairer la lanterne de certains immodestes qui, au lieu de s’abreuver à la source des enseignements de ceux qui savent, affichent à mal escient des postures de petits intrigants vaniteux. Na !
5/ Ouattara, le digne héritier
Et tout le contraire du brillant technocrate qui a glané des lauriers sur ‘’l’estampille’’ des mérites
Ainsi en est-il, du fils spirituel, le digne héritier, l’AS de la haute finance internationale, le Dr Alassane Ouattara qui marche sur les traces du « pater » politique, Houphouët Boigny.
Son ardeur au travail, son acharnement à offrir à ses compatriotes le bonheur et le mieux-être, ont emporté l’adhésion générale aussi bien en Côte d’Ivoire que partout sur l’échiquier international. Il a pratiquement métamorphosé le pays. Partout, les routes, les infrastructures vitales pour l’eau, l’électricité, l’agriculture, le logement et l’habitat ont fleuri. L’image actuelle du pays illustre le travail titanesque de l’héritier d’Houphouët Boigny, l’incarnation du brio.
Le chemin de la réalisation de soi est long, très long. Il est même souvent semé d’embuches et d’épreuves parfois jugées insurmontables ; mais sur ce chemin-là, seul Dieu seigneur miséricordieux et compatissant est le seul vrai maître. La réalisation intégrale d’un homme est le fait exclusif de Dieu. Il fait chanter le coq avant que le jour ne se lève et qu’ensuite, le village s’éveille. C’est la dialectique de l’existence humaine. Le jour et la nuit, le bon et le mauvais, le bien et le mal, le soleil et la pluie, la reconnaissance et l’ingratitude, l’orgueil et la vanité. Le Général Coulibaly est profondément, un homme bon. C’est un sujet de Dieu, aussi ne pouvait-il qu’être la clarté lunaire dans un village plongé dans l’obscurité. Les lecteurs trouveront dans les vertus de l’épopée de cet ouvrage suffisamment de sujets et de réflexions pour y glaner leur plaisir ainsi que de nombreuses recettes pour se réaliser en tant qu’Homme.
Voici donc, succinctement campé, un homme de devoir. Un témoin privilégié et acteur de l’essor de la Côte d’Ivoire grâce au visionnaire et bâtisseur Houphouët. Un homme vraiment réel. Loin des néo-objecteurs de conscience qui, avec Internet, les réseaux-sociaux (?) fabriquent des pseudo-débatteurs et prétendument influenceurs (ses) couverts de doute et arrosé(e)s à la sauce faisandée de petits esprits qui, au lieu de s’informer pour apprendre et comprendre avant d’agir, prônent le contraire en s’adonnant à un exercice de falsification de faits historiaux qu’ils ne connaissent pas nonobstant leurs péroraisons mielleuses sur l’histoire des civilisations d’un pays à un autre. J’use à aider certains à se débarrasser de vains complexes. Mon objectif, conter et donner de la matière à réflexion afin d’éviter à beaucoup d’immodestes, un ‘’naufrage mental’’.
Pour tout dire, la cérémonie d’hommage au pilote d’Houphouët Boigny, aura-t-elle été, un moment de retour aux sources à de grands enseignements de l’houphouétisme orthodoxe ainsi qu’aux valeurs qu’il incarne : solidarité, fraternité, humilité et un grand sens du partage des dogmes reçus pour l’histoire et la postérité.
En définitive, comme diraient les Latins : le Général Coulibaly « homo generosus est », c’est-à-dire un gentilhomme, un homme doué de sentiments nobles… et pour cause. La grandeur de la Côte d’Ivoire y a été perçue avec fierté, avec la présence distinguée du ministre d’Etat Essy Amara, des ministres éminents du cercle premier d’Houphouët : le Gl Lassana Palenfo (le sécurocrate), Saliou Touré (le féru et surdoué des mathématiques). En somme un parterre constellé d’étoiles pour magnifier un pays si généreux et hospitalier : la Côte d’Ivoire éternelle.
Bamba Alex Souleymane
Journaliste professionnel
Expert consultant en stratégies et en relations internationales
Commandeur dans l’ordre du mérite sportif
Chevalier de l’ordre national
Officier du mérite ivoirien