Dans un courrier officiel dont une copie est parvenue à Adjuwa.net, ce mardi 26 juillet 2022, l’ancien Président du Burkina Faso Blaise Compaoré demande pardon. Un pardon que l’ex-Président adresse à tout le peuple burkinabé en général mais surtout à la famille de Thomas Isidore Sankara.
En effet, l’ex président Compaoré dont on connaît l’implication dans l’assassinat de son compatriote Thomas Sankara veut se libérer la conscience. C’est d’ailleurs dans le fil conducteur de cette idée, que Compaoré a produit et rendu public ce présent courrier pénitentiel de deux pages. Où il implore la clémence et la tolérance de peuple du pays des hommes intègres, envers qui il a commis beaucoup de manquement lors de ses 27 ans de règne.
« … Pour ma part, je demande pardon au peuple burkinabé pour les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara. J’assume et déplore, du fond du cœur toutes les souffrances et drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et à leurs familles de m’accorder leur pardon », telles sont écrites les quelques bouts de phrases du texte de Compaoré.
Notons que cet acte de Compaoré qui consiste à demander pardon aux Burkinabé et à la famille du défunt Président Thomas Sankara, intervient quelques semaines après sa venue au pays pour la première fois depuis son exil en Côte d’Ivoire. Ce pays où il séjournait depuis son éviction du pouvoir en 2014 à la suite d’une insurrection populaire.
Rappelons que l’ancien Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, avait même été condamné par contumace, à la prison à perpétuité pour son rôle joué dans la mort de son prédécesseur, Thomas Isidore Sankara. Qui avait été tué, on se souvient avec douze de ses proches lors du coup d’Etat, en 1987.
Le moins que l’on puisse dire, avec cette repentance, Compaoré entend appeler à l’union des filles et fils du Burkina Faso pour une vraie et solide réconciliation au Burkina. Qui est déchiré par le phénomène du terrorisme ces dernières années.
Amédée GBAZO