Monsieur le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, je me souviens …
En ce jour commémoratif de votre décès, c’est avec un cœur encore étreint par les vives émotions de votre souvenir et de votre mémoire, que je voudrais avoir une pensée pieuse pour vous.
Le grand homme d’Etat que vous êtes devenu, sous la très haute autorité du président Ouattara, aura été pour la Côte d’Ivoire, pour le RHDP et pour moi particulièrement, une personnalité d’exception, chaleureuse et empathique.
Je me souviens, Monsieur le premier ministre, je me souviens encore de l’empressement avec lequel vous m’avez appelé, il y a de cela deux années et demie, afin de vous enquérir de mon état de santé, après avoir été informé que je venais d’être admis dans un hôpital de la place.
Je me souviens de toute la chaleur que vous dégagiez à mon endroit, témoignant une fois encore l’empathie et la sincérité qui vous caractérisaient.
Je me souviens de toutes vos marques d’attention à mon endroit.
Marques d’attention dont j’étais toujours l’objet de votre part. Et que vous portiez discrètement mais sans aucune économie à l’ensemble de vos collaborateurs, de vos compagnons ainsi que des populations ivoiriennes. Mettant ainsi en exergue les valeurs de solidarité et de don de soi portées par le président Alassane Ouattara.
Je me souviens que vous m’associiez à des urgences professionnelles se rapportant à des sujets majeurs de la vie de notre Nation.
Quel honneur!
Vous m’associiez de façon pragmatique et élégante à la prise de certaines décisions, que ce soit en compagnie de feu Hamed Bakayoko, ce grand homme d’Etat ou de feu Diakité Sidiki ou même en tandem avec mon frère et ami, Ibrahim Magassa.
Je me souviens encore que, lors d’une mémorable tournée à Man (Ouest montagneux de la Côte d’Ivoire), dans le cadre d’une rencontre avec l’ensemble de la chefferie traditionnelle DAN, à la résidence du ministre Mabri Toikeusse, vous avez insisté à rencontrer mon Père géniteur, le Patriarche Louaty Soumahoro. Me prenant par la main et saisissant celle de mon père, vous avez dit ceci : « Doyen, ton fils Claude est avec nous. Et nous sommes avec lui. Dors tranquille. »
C’est ce jour-là que, pour la toute première fois, en tant que cadre de la grande région du Tonpki, une haute personnalité de ce pays me faisait l’honneur et l’inoubliable fraternité de me citer au cours des présentations protocolaires d’un discours d’Etat. Je ne l’oublierai jamais !
Monsieur le premier ministre Amadou Gon et cher Aîné, il y’a des départs physiques qui, en réalité, trahissent la présence éternelle des Esprits qui ont marqué et qui continuent de marquer leur époque.
Ceux qui vous ont connu de loin, ignorent totalement cette chaleur empathique qui se dégageait de vous. Et pourtant vous étiez un Maître.
Puisse votre Esprit continuer de couvrir et de protéger notre beau pays la Côte d’Ivoire.
Claude Sahi Soumahoro, Chef de cabinet du président de la République