En prélude à l’ajustement du tarif de l’électricité à partir du 1er janvier 2024, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a rencontré le secteur privé et les consommateurs, le 26 décembre 2023 à son Cabinet.
Le premier responsable du Commerce et de l’Industrie a porté à la connaissance des acteurs du secteur privé et des responsables des organisations de consommateurs l’ajustement de 10% du coût de l’électricité à partir du 1er janvier 2024, pour l’ensemble des consommateurs d’énergies.
Selon le ministre, cette décision du gouvernement, qui intervient six mois après la précédente révision du coût de l’électricité, est prise pour corriger le déficit constaté dans le secteur et qui menace la disponibilité de l’électricité. Il a expliqué que le kilowattheure est produit à 89 FCFA mais vendu à 79 FCFA, ce qui engendre un gap de 10F CFA par kwh. L’État a donc recours aux consommateurs pour le réduire en vue d’assurer la continuité du service.
Jetant un regard global sur la situation dans le monde en général et en Afrique en particulier, il a précisé que l’augmentation du coût de l’électricité n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire. Le ministre du Commerce et de l’Industrie en veut pour preuve les taux d’augmentation de 22% au Sénégal, de 35 à 66% au Ghana, de 35% au Cameroun, de 41% en Afrique du Sud et de 45% en France.
Par ailleurs, le membre du gouvernement est revenu sur les efforts consentis par l’État pour permettre l’accès à l’électricité à la grande majorité des populations. Ainsi, de 2011 à ce jour, la production en électricité est passée de 1 391 mégawatts à 2 907 mégawatts. Et de rappeler que l’objectif du gouvernement c’est d’électrifier toutes les localités de plus de cinq cents habitants sur le territoire national à l’horizon 2025.
De son côté, le secteur privé a indiqué prendre acte de la décision du gouvernement tandis que les organisations de consommateurs ont dit la comprendre bien qu’elle ait un impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Les deux organisations ont décidé d’accompagner la mise en œuvre de cette mesure qui vise à sauver un secteur vital pour la création de richesses et le bien-être des populations vivant en Côte d’Ivoire. Toutefois, et en retour, elles ont plaidé pour un accompagnement du gouvernement afin d’atténuer les effets de cette décision.
En réponse, le ministre du Commerce et de l’Industrie a rassuré ses hôtes de l’engagement du gouvernement à leur apporter l’accompagnement nécessaire.
Serge NDRIN (Gouv.ci)