Dans un communiqué produit le mardi 08 novembre, le Conseil du Café-Cacao (CCC) et le COCOBOD lance un ultimatum aux industries du cacao pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris. Passée la date du 20 novembre, les deux institutions envisagent faire des recommandations à leur gouvernement pour prendre des mesures d’interdiction et de suspension contre les indusdries du cacao.
Le Conseil du Café-Cacao (CCC) et le COCOBOD durcissent le ton contre les industries du cacao. A travers un communiqué datant du mardi 08 novembre, ils expliquent que dans le cadre du suivi du pacte économique passé avec l’industrie du cacao par l’initiative Cacao Côte d’lvoire – Ghana, Le Conseil du Café-Cacao avec le soutien du COCOBOD, a initié des discussions, le lundi 31 octobre et le jeudi 03 novembre 2022 respectivement avec le chocolatier Mondelez et les exportateurs Cargill, Olam, Ecom Trading, Cemoi, Touton, Barry Callebaut, ETG et Sucden.
Au cours de ces discussions, Le CCC a tenu à exprimer sa vive préoccupation sur les réticences de l’industrie du cacao à respecter ses engagements librement exprimés à payer le Différentiel de Revenu Décent (DRD). En effet depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao en Côte d’lvoire et au Ghana.
Le constat, dit le CCC, est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie ont varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD. Ceci a pour conséquence immédiate l’altération des effets bénéfiques au profit des producteurs.
Face au refus de l’industrie de respecter ses engagements, Le CCC et le COCOBOD ont décidé dans un premier temps d’exprimer leur mécontentement et d’envoyer un message clair par leur absence à Bruxelles, indiquant ainsi que les deux pays ne compromettront pas les moyens de subsistance de leurs producteurs.
Aussi, le CCC et le COCOBOD invitent-ils l’industrie du cacao et du chocolat, responsable de cette regrettable situation, à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris.
Passé la date du 20 novembre 2022, Le CCC et le COCOBOD feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes. Le partenariat qu’ils devaient forger ensemble est celui du respect mutuel de leurs engagements pour assurer la durabilité de la filière et sortir de la pauvreté les millions de petits producteurs de leurs pays.
Serge NDRIN