Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) était face à la presse ce samedi 4 mai 2024. Au siège de son parti, dans la commune de Cocody, l’homme a passé l’actualité nationale et internationale en revue. Il est surtout revenu sur les grincements de dents qui ont émaillé récemment la filière café-cacao.
L’ancien premier ministre propose une enquête parlementaire pour « évaluer la politique du gouvernement » dans la gestion de la filière café-cacao. Pascal Affi N’guessan estime qu’il « faut qu’on fasse le bilan, 10 ans » après la mise en marche des nouvelles réformes dans le secteur. Surtout que, selon lui « des dysfonctionnement affleurent » avec des « rumeurs de détournement ». Et qu’en plus, plusieurs fois « le Conseil café-cacao a été à côté de la plaque » dans ses prévisions sur l’offre et la demande.
Sinon, affirme-t-il, le ratio de prix d’achat au planteur, 60% du prix CAF proposé par le gouvernement est « raisonnable ». Il faudrait alors juste au Conseil Café-cacao de mieux apprécier et anticiper les évolutions du marché. Ou, peut-être que le gouvernement devrait revenir à la « démocratisation » de la filière telle qu’à son temps. Il a, en effet, rappelé que lui, premier ministre, entre octobre 2000 et janvier 2003 avait fait une réforme, la libéralisation qui mettait chaque acteur de la filière café-cacao face à ses responsabilités. De sorte que « ce sont les planteurs eux-mêmes qui annonçaient les prix ».
Pascal Affi N’guessan rassure qu’il a déposé sa proposition auprès du bureau de l’Assemblée nationale. Et attend une réponse de la part de l’institution dans laquelle il siège en tant que député élu depuis plusieurs années maintenant.
Il faut rappeler que le secteur café-cacao est, depuis quelques temps, sous les feux des projecteurs en Côte d’Ivoire qui est le premier producteur mondial du cacao. Beaucoup de rififi depuis la récente flambée du prix du kilogramme sur le marché internationale. Le gouvernement a même dû revoir le prix du kilogramme pour la saison intermédiaire en cours. L’on est passé de 1000 fCfa le kilogramme à 1500 fCfa. Mais, cela ne semble pas, pour autant, éteindre les mécontentements.
Franck ETTIEN