Déférés le vendredi 23 Décembre 2022 à 19h28 à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan( MACA), les 46 docteurs membres du Collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire, ont été jugés le mercredi 28 décembre 2022, au Tribunal d’Abidjan-Plateau, pour troubles à l’ordre public. A l’issu du procès, 45 d’entre eux ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis et l’une des leurs a été déclarée non coupable.
Arrêtés le 21 Décembre dernier au Plateau pour trouble à l’ordre public, les 46 docteurs ont été jugés le mercredi 28 décembre 2022, par le tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau. Au teme de ce procès, le juge Charles Bini qui présidait ce tribunal a déclaré coupables 45 docteurs sur 46, des faits qui leurs sont reprochés et condamnés ceux-ci à 4 mois de prison avec sursis.
Par contre, l’une des accusées en la personne de Docteur N’zi Marth épouse Beugre a été déclarée non coupable et renvoyée par le tribunal, pour le motif qu’elle n’aurait pas participé à la marche qui a conduit à l’arrestation des 45 autres. Arrivée sur les lieux au moment de l’interpellation de ses camarades, elle a par solidarité embarqué avec ces derniers, car jugeant noble le combat que mènent, depuis maintenant 2 ans ses collègues docteurs.
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Par rapport à cette arrestation et ce jugement, des voix se sont pourtant élevées. Le 27 decembre 2022, avec des arguments à l’appui, le Député, Docteur Michel Gbagbo, avait lancé une pétition en vue de la libération des 46 docteurs incarcérés car pour lui, leurs places sont bien ailleurs qu’en prison. <<Nous, signataires de la présente, exigeons la libération immédiate de 46 jeunes docteurs récemment écroués à la MACA, pour avoir simplement demandé à travailler>>, avait–il déclaré. Même son de cloche, pour Amnesty international, qui avait demandé la libération des 46 docteurs à travers le hastag #Libérezles46docteurs.
Pour rappel, les 46 docteurs du collectif des docteurs non recrutés, ont été arrêtés le mercredi 21 décembre 2022, alors qu’ils prévoyaient une marche de la Cathédrale à la primature aux fins d’y transmettre des doléances au Premier Ministre, Patrick Achi. Conduits à la préfecture de police, mis sous mandat de dépôt, ils ont été déférés à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour ensuite être jugés au tribunal d’Abidjan-Plateau.
Fernand Appia
