Difficile de comprendre et de qualifier l’attitude de dame Kambou Abi. Son acte dépasse totalement l’ entendement humain. Digne d’une funeste personne sortie tout droit de l’enfer pour accomplir une mission de son maître satan.
Sinon comment comprendre qu’après avoir quitté le domicile de son ex mari pendant 5 bonnes années, suite à une simple dispute de couple, elle puisse revenir et tenter de tuer la nouvelle femme de ce dernier? Une personne totalement innocente, et de surcroît avec un enfant d’un an contracté avec un autre homme. Seule une personne complètement disjonctée peut commettre un tel acte.
Depuis son retour au village, Kambou Abi fait mains et pieds pour réintégrer le foyer qu’elle a auparavant rejeté. Plusieurs délégations sollicitées par elle pour servir de médiation dans sa quête, se sont butées à un refus de la part de l’homme.
La femme cynique n’en démordait pas pourtant. Elle a plusieurs cordes à son arc. S’il n’accepte pas son pardon, elle lui fera payer le prix fort de cet affront.
Le 14 juillet 2022, Abi met son plan diabolique à exécution. Les faits se sont déroulés à Obiakaha, un village situé à 12 kilomètres de la commune de Niakaramadougou, région du Hambol. Ce jour, Kambou Ruth la nouvelle femme du mari tant convoité par Abi s’est rendue au champs comme à son habitude pour vaquer à ses occupations.
Dans l’après midi, au moment où elle se préparait à regagner le village, elle reçoit une visite des plus inattendue. Abi fait son apparition dans la plantation et demande à la jeune dame de lui remettre du manioc pour aller faire la cuisine du soir chez leur mari. Ce que la jeune dame refuse sous prétexte que chez les lobi, cela était contre indiqué. Réponse qu’Abi ne voulait pas du tout entendre. Ce que Abi dit, Abi le fait. Alors contre tout attente, elle décide de se servir à profusion, contre le gré de la maîtresse des lieux et propriétaire du champ. Une bagarre s’en suit entre les deux femmes.
Une aubaine pour Abi d’en finir avec celle qui fait obstacle à l’exécution de son plan machiavélique nourri depuis son retour. A l’aide d’une machette, elle l’a taillade à la tête, au bras et au flan. Les cris stridents de l’infortunée alertent le voisinage qui accourt la secourir. Admise au centre hospitalier de Niakara, sa vie est hors de danger. S’il n’y avait personne ce jour dans son environnement immédiat, Kambou Ruth ne serrait plus de ce monde.
La mise en cause a été arrêtée et déférée à la maison d’arrêt et de correction de Katiola où elle attend son jugement. Elle aura tout le temps de faire le point de sa mission à son maître lucifer et de méditer sur son sort.
Coulibaly Djéneba correspondante régionale