Le mardi 2 juillet 2024, des échauffourées ont éclaté dans la cour de la maire de Hiré. Alors que devait se tenir un conseil municipal, des individus ont fait irruption dans la salle pour demander la démission du maire de la commune Gilbert Kacou. Ce jeudi, dans une des salles du siège du PDCI RDA, sis à Cocody (Abidjan) le premier magistrat de Hiré a tenu à donner sa version des faits et appeler à la responsabilité de tous.
« Mesdames et Messieurs les Journalistes, Je vous remercie pour votre présence et votre intérêt. J’ai souhaité cette rencontre pour faire le point sur les événements survenus dans la commune de Hiré le 02 juillet dernier. Depuis cette date, le Conseil Municipal que je préside est la cible injustifiée de diverses manœuvres déloyales. Je fais même l’objet de menaces physiques. Avant d’aborder les faits, permettez-moi d’exprimer ma gratitude : Aux populations de Hiré pour leur soutien indéfectible ; Aux membres du Conseil Municipal de Hiré pour leur loyauté malgré les pressions subies ; Au PDCI-RDA, mon parti d’origine, pour son soutien sans faille. Les événements du 02 juillet 2024 lors de la tenue du Conseil Municipal de Hiré sont d’une gravité exceptionnelle. Voici les faits : Le mardi 02 juillet, le conseil municipal, prévu à 9 heures, a débuté à 10 heures. Environ 5 à 10 minutes après l’appel des conseillers, un groupe de jeunes, dont certains probablement mineurs, a fait irruption dans la salle. Ils ont commencé à brutaliser les occupants et à saccager les installations. Les forces de l’ordre sont intervenues rapidement, évacuant M. le Sous-Préfet, représentant du président de la République, ainsi que moi-même. Les autres membres du Conseil ont ensuite quitté les lieux. Plusieurs blessés ont été recensés. Les manifestants ont été délogés du périmètre de la Mairie peu après. Je tiens à exprimer ma vive protestation contre ces agissements qui déshonorent la République et la Côte d’Ivoire. Je dénonce et condamne fermement toutes formes de violences et d’intimidations qui bafouent les principes démocratiques et les libertés fondamentales. Il est important de rappeler qu’en Côte d’Ivoire, la révocation d’un maire est soumise à des règles précises. On ne peut agir de manière arbitraire. J’en appelle donc à la responsabilité des acteurs politiques et des citoyens face aux risques que représentent de tels débordements, particulièrement à l’approche des échéances électorales de 2025″.