Le mercredi 6 juillet 2022 des Docteurs des universités de Côte d’Ivoire ont brûlé leurs thèses à la place Ficgayo de Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan. Ils sont en colère et demandent la démission de leur ministre de tutelle, le Pr. Diawara.
La raison de leur mécontentement, leur non recrutement à la fonction publique. En effet, ces Docteurs, au nombre de 3000 environ revendiquent depuis quelques années leur recrutement à la fonction publique par le ministère de l’enseignement supérieur. Ils se sont même constitués en collectif dit Collectif des Docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire (CDNR-CI). Ils ont déjà organisé plusieurs manifestations. Eu plusieurs rencontres avec le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Mais, rien ne semble bouger dans leur sens. Ils ont marché dans le temps sur la commune du Plateau. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés puis relâchés ce jour-là. Ils ont, par la suite, projeté une grève de la faim dans l’enceinte de la cathédrale Saint Paul du Plateau. Là encore, ils ont été dissuadés.
Après tout ça, le ministère a organisé un test de recrutement au mois de mai dernier. Ils étaient 1778 à composer pour 660 postes budgétaires. Beaucoup ont dénoncé le déséquilibre entre les postes à pourvoir et le nombre de prétendants. Et, visiblement, cette solution n’a pas totalement plu.
Cette fois donc, les docteurs non recrutés demandent la démission de leur ministre, Adama Diawara. « Diawara démission ! Diawara démission », pouvait-on entendre lors de cette manifestation de Yopougon. Tout en brûlant symboliquement leurs thèses de doctorat. Non sans proposer leur solution au problème. Pour eux, « il est temps de vous approprier le Compendium des compétences des Docteurs », peut-on lire sur une des banderoles. Ce qui implique qu’ils « soient prêt à accepter que l’état les affecte où bon lui semble en tenant compte des compétences des uns et des autres.
Amédée GBAZO