Le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, a proposé quelques pistes de réflexions sur lesquelles devraient s’appuyer les mécanismes de financement des réseaux routiers pour que les routes africaines soient viables, durables et servent au développement des pays.
C’était le lundi 13 mai 2024 à Abidjan Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody, lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la 21ème Assemblée générale de l’Association des Fonds d’Entretien routier africains (AFERA).
Selon, , le taux de rentabilité interne des projets routiers reste valable pour certains types de liaisons ; les routes inter-régionales ou même interdépartementales. Pour le reste du réseau routier, il faut recomposer les équations qui conduisent au taux de rentabilité en ayant à l’esprit que c’est l’existence de la route qui va générer les richesses. Pour lui, « il faut donc envisager d’accorder plus de coefficient au futur impact de l’existence de la route ».
Aussi, le Chef du gouvernement a souligné que la préservation du patrimoine routier exige qu’un programme d’entretien soit parallèlement conçu et que les efforts financiers qui en découleront dans le temps, soient programmés à l’avance pour éviter d’agir sous contrainte.
Cela conduit, non seulement à construire la route, a-t-il poursuivi, mais également à programmer, à partir de l’année N de sa mise en circulation, les efforts financiers qui seront nécessaires pour le maintien en état de ces routes à partir de l’année N+ 4 ou N + 5, selon le code de chaussée retenu et les résultats des mesures de réflexion exigées régulièrement dans la vie du réseau routier : « Dans le programme d’entretien routier, il y aura lieu de prévoir des missions de mesure de l’élasticité de la route de façon régulière par les laboratoires de Bâtiment et Travaux publics (BTP) pour avoir les moments d’alerte ».
Dans les mécanismes de financement des infrastructures, notamment l’eau, l’assainissement, les routes, les ouvrages d’art, les ouvrages de liaison, il s’avère de plus en plus incontournable de privilégier au bénéfice des pays en développement des financements à taux concessionnels arrimés à des maturités plus longues de vingt à trente ans et même plus, a déclaré le Premier Ministre. « Parce que ce sont les infrastructures qui impulsent le développement. Il faut donc privilégier la construction de ces infrastructures pour accélérer le développement. Si on continue de retenir les conditions applicables au secteur tertiaire ou secteur primaire, on ne serait pas loin de faire de l’autisme », a-t-il. Et de conclure : « Pour tous les pays, il devient impérieux de favoriser la recherche et l’émergence de nouveau matériaux de construction de nos routes. C’est là que le rôle de laboratoires du BTP devient de plus en plus important ».
Serge NDRIN (Primature)