L’internationale ivoirienne, Tia Ines, évoluant dans le championnat Cooréen a accepté de se confier à Adjuwa.net pour apporter plus d’éclaircissement dans l’actualité du football féminin. L’attaquante ivoirienne s’est lâchée et a dit sa part de vérité dans l’ambiance qui prévaut au niveau du ballon rond féminin ivoirien.
Comment se porte votre carrière dans le championnat coréen ?
Ma carrière se porte à merveille. Je me sens bien dans ce championnat. Nous avons seulement huit équipes qui jouent le championnat. Nous jouons 28 matches dans la saison. Et la coupe qui va au-delà de 30 matches. Cela nous permet d’être compétitives. Les condition sont vraiment réunies. Mieux que l’Europe. Le championnat est très bien médiatisé.
Depuis quelques temps vous n’êtes plus appelée en sélection nationale. Avez-vous un problème avec la sélectionneuse Touré Clémentine ou la Fif?
Depuis l’année dernière, au mois de février lorsqu’on devait jouer la qualification pour les jeux olympiques, la sélectionneuse m’a fait appel. Je venais d’arriver dans mon nouveau club en Corée du Sud. Du coup, je devais faire des démarches pour ma licence. Puisque j’avais pris le championnat en cours. Tout cela a coïncidé avec le match contre le Nigéria. C’est dans cette période que je reçois une convocation la sélection nationale. J’étais très heureuse. Comme toute joueuse qui est choisie pour porter le maillot de son pays. Cependant je devais attendre une semaine avant de sortir du territoire Coréen. Parce que je venais de rentrer. Il fallait que je reçoive ma carte professionnelle. Ainsi que ma licence. Mon manager m’a proposé de dire à la sélectionneuse de me donner du temps pour mettre de l’ordre dans mes affaires. Donc je n’ai pas refusé la convocation. je n’ai jamais dit que je ne viens pas jouer. Je suis une professionnelle. J’ai des engagements à honorer en club avant de répondre à la sélection. La sélectionneuse n’a pas apprécié. Depuis plus de 10 ans je n’ai jamais eu de problème avec la sélectionneuse. Sa réaction cela m’a choqué. Je me suis dit que c’est la première personne qui devait comprendre qu’en tant que professionnelles nous avons des obligations. La sélectionneuse ne m’a pas envoyer le billet d’avion. Je suis passé par tous les moyens pour lui faire comprendre. J’ai attendu pour voir si elle allait m’appeler une autre fois. Au Nigeria l’équipe a fait match nul. Au match retour en Côte d’Ivoire, elle ne m’a pas appeler. Malheureusement, nous avons perdu contre le Nigéria en Côte d’Ivoire. Depuis lors je n’ai plus de contact avec la sélectionneuse. Je sais qu’on pouvait faire mieux contre le Nigéria, si tout le monde était réuni. J’avais mal parce qu’on venait d’être éliminées pour la CAN et les Jeux olympiques. Contre la Tanzanie, encore je n’ai pas été appelée.

Dans un post sur votre page Facebook, vous fustigiez le fait qu’on juge le niveau du championnat Sud Coréen de faible. Qu’en est-il exactement ?
Aujourd’hui, les gens pensent que le football, c’est seulement en Europe. Mais je suis désolé. Il y a du bon football partout. A preuve, chez les hommes des stars vont dans le championnat saoudien. Aujourd’hui, le football asiatique à un très bon niveau. J’ai la chance de participer à la champion’s league asiatique. Ce qui ne se faisait pas, il y a cinq ans en arrière. Le championnat Sud Coréen n’est pas faible. Les joueuses du championnat coréen ont toutes participé à la coupe du monde. Elles sont toutes professionnelles. Je suis dans le meilleur club de la Corée du Sud. Le club leader qui a été dix fois champion. J’ai parcouru trois clubs ici en Corée du Sud. J’ai été vice-championne pendant quatre ans avec mon premier club. Ici, les équipes se valent toutes. Si le niveau du championnat était faible, je ne pense pas que j’allais être convoqué en sélection nationale. Pendant mes six ans en Corée du Sud, j’ai toujours été appelée en sélection. Et j’ai toujours démontré mon talent. Une fois que tu critiques certains agissements, on ne t’appelle plus. Des gens qui ne savent rien du football féminin se permettent de raconter des contre vérités sur le championnat Sud Coréen. C’est le haut niveau. Et c’est très bien payé. N’oublions pas que c’est un métier qui doit nourrir son homme. On joue pour un après carrière. Si je joue depuis 6 ans en Corée du Sud et que je ne suis pas aller en Europe, c’est ma propre volonté. Sinon les propositions sont nombreuses. J’ai un grand manager. Je n’ai plus 20 ou 25 ans pour m’amuser. Je joue maintenant pour mon après carrière. La Corée du Sud nourrit la footballeuse que je suis. Je ne pense pas que si joue en France, j’aurai ce que je gagne ici en Corée du Sud.
Serge NDRIN