La grève dans les agences mobile money décrétée par le syndicat national des propriétaires de vente mobile money (SYNAM CI) depuis le lundi 8 août 2022 crée d’énormes difficultés dans la région du Hambol, principalement à Katiola.
Les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Ce jeudi 11 Août 2022, dernier jour de ce mouvement de protestation, jusqu’à midi, c’est encore une longue file d’attente devant les différentes agences de téléphonie mobile. Les usagers semblent fatigués. Trois agences à Katiola pour recevoir des centaines de clients.
« Je suis ici depuis 10 heures. Il est 14h 30 mn et je ne suis pas encore servie. Les guichets dont fermés. On nous fait croire que les dames chargées de nous recevoir sont allées manger et qu’elles reviendront à 15h. C’est vraiment énervant », se plaint Reine Kouamé venue faire un retrait. Selon elle, plusieurs personnes fatiguées d’attendre ont décidé de rentrer chez elles.
Mais, le cas de Monsieur Sow Sékou, cultivateur, parait plus triste. Son fils malade est hospitalisé au CHR de Katiola. Il n’arrive pas à retirer l’argent que son frère lui a transférer pour le soutenir. « Je suis arrivée au siège de Orange depuis 11 heures. J’ai laissé ma femme et mon fils à l’hôpital pour venir faire le retrait. Mais, le rang est trop long. Chacun ici a un problème. Donc je suis obligé d’attendre », dit-il désespéré.
Koné Carine, elle, doit payer sa facture d’électricité dont le dernier délai est fixé au 12 Août. « Nous sommes trois personnes qui avons un même compteur. Les autres ont payé leur part. Ils n’attendent que moi. Si je n’ai pas l’argent, je paierai des frais supplémentaires », a-t-elle regretté.
Ce jeudi marque la dernière journée de la grève. Pour rappel, le Syndicat national des propriétaires de vente mobile money (SYNAM CI) déplore lenteur dans le traitement des revendications, les abus liés à la suspension et à la résiliation de certains contrats, ainsi que la baisse drastique des commissions. En cas de non satisfaction leurs revendications, les grévistes comptent « durcir le ton ». « Nous entendons prendre des mesures plus rigoureuses, à savoir l’officialisation des 100 francs de commission, ou encore l’élaboration d’une nouvelle grille tarifaire », avait déclaré le SG Ayemou, lors de son point de presse. La grève a été très suivie à Katiola.
Fatme Souamée correspondante régionale