La journée mondiale de la culture africaine et afro descendante (JMCA), la 6ème, s’est déroulée à Daloa (400 kilomètres d’Abidjan). C’était à l’initiative de l’ONG AFRICANISME dirigée par le journaliste et patron de presse, Alafé Wakili. En présence des autorités de la ville dont le SG 1 de préfecture de Daloa, représentant le préfet de région et le 6ème adjoint au maire de la ville de Daloa, Kanaté Yssouf.

« Préserver et promouvoir les héritages ancestraux : un élan de fraternité intégrationnelle » est le thème décidé au plan mondial pour cette édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afro descendante (JMCA). Repris au plan national dans le quadriptyque « culture, paix, cohésion et sécurité sociale », ce thème a été développé par le docteur Coulibaly Zié, ex-directeur du Centre culturel français, au cours de la cérémonie haut en couleurs dont le représentant du maire dira qu’elle revêt des « enjeux plus que jamais importants ». Puisque, selon lui, « en tant que citoyens, nous avons tous le devoir de cultiver la cohésion sociale ». C’est pourquoi, promet Kanaté Yssouf, à la fin de son discours de bienvenue, que » la mairie de Daloa reste engagée à privilégier ce qui nous unis plutôt que ce qui nous divise ».
Au-delà des discours, le public venu nombreux a pu assister à une parade de différents peuples de Côte d’Ivoire. Le WE, les DANS, les KROU, les TOURAH, les GOURO, les GNABOUA, les BAOULÉ, les MONA et WAN, les ATCHANS… Tous dans les couleurs et spécificités vestimentaires et culturelles de leurs traditions. Le Village KIYI, la fondation panafricaine créée par Wêrê Liking, y a apporté sa touche professionnelle.

« La JMCA ne doit plus rester qu’une affaire de quelques pionniers. Les collectivités régionales doivent se l’approprier « , a lancé la main sur le cœur Alafé Wakili, le président de l’ONG AFRICANISME. L’homme qui se bat depuis quelques années pour matérialiser cette journée tous les 24 janvier estime qu’il est temps que ses efforts soient soutenus par un élan national. Puisqu’expliquera-t-il, en substance, la culture reste l’âme des peuples. C’est pourquoi, d’ailleurs, il a saisi l’occasion pour saluer le retour de « Djidji Ayôkwé« , le tam tam parleur du peuple atchan dans le patrimoine culturel de la Côte d’Ivoire, son pays d’origine, après plusieurs décennies en France.
Le Secrétaire Général de préfecture, qui représentait le préfet de région, préfet du département de Daloa, s’est réjoui de ce que le choix des organisateurs se soit porté sur la région du Bas Sassandra.
Il faut remarquer qu’une délégation d’haïtiens venue spécialement de Haïti a pris part à la fête à Daloa. Elle a promis revenir en plus grand nombre l’année prochaine pour l’édition 2026. La 5ème édition de la journée mondiale de la culture africaine et afro descendants a eu lieu à Assinie, au sud de la Côte d’Ivoire.
Franck ETTIEN