Tristesse et désolation à Katchoônon, un village de la commune de Katiola. Le décès de Miomé, élève en classe de 4ème au collège Thomas d’Aquin de Katiola, le jeudi 13 avril 2023, a jeté un froid sur les populations de ce petit village.
Tôt ce jeudi 13 avril matin, la jeune fille, qui était enceinte de 7 mois, se plaignait de douleurs atroces au ventre. Les parents n’eurent pas le temps de prendre des dispositions pour la conduire dans un centre de santé quand elle a accouché. Un bébé prématuré qui n’a pas survécu.
Sur le champ, les mêmes douleurs reprennent. Les femmes accourus au chevet de la jeune fille constatent qu’un second bébé s’apprête à sortir. Cette fois, Miomé est conduite au CHR de Katiola où elle met au monde le second enfant ; Un garçon qui a été placé dans une couveuse. Malheureusement la mère, la jeune Miomé qui avait perdu beaucoup de sang ne survivra pas. Elle a rendu l’âme quelques heures après la naissance de son second enfant.
L’histoire autour de la grossesse de Miomé est révoltante. Selon sa tante, l’auteur de la grossesse ne l’a pas reconnu. De sorte que, faute de moyens, Miomé n’a eu droit à aucune visite médicale. Elle ignorait même qu’elle attendait des jumeaux.
Tout Katiola parle de cette histoire. Pour beaucoup, il faut traduire le présumé père indigne devant les tribunaux. D’ailleurs, ce dernier, instituteur dans le village se serait déclaré responsable de la grossesse juste la veille du drame. Pour d’autres, « tout est œuvre de dieu » et qu’il faut pardonner.
Miomé et son premier-né ont été enterrés au cimetière du village. Le second garçon, lui, placé en couveuse, devra se battre pour rester en vie. La mère de l’élève est inconsolable. Elle-même est une personne en situation de handicap. C’était sa fille qui s’occupait d’elle.
Chris Monsékéla