Les populations du Grand-Bayota ont rendu, le samedi 28 janvier 2023 au Stade Zagoh Liati de Bayota, un hommage à Laurent Gbagbo, Président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). Il a saisi l’opportunité pour s’incliner sur la mémoire des illustres disparus avant de décrier les communiqués de la CEDEAO relatifs aux Coups d’État. Il a aussi proposé la création d’une armée Ouest-Africaine de lutte contre le djihadisme.
Accompagné de son épouse, Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, est arrivée dans l’après-midi du samedi 28 janvier 2023, au Stade Zagoh Liati de Bayota, lieu choisi par les populations du grand Bayota pour lui rendre hommage. Ouvrant la série des allocations, Patrice Kouté, Secrétaire Général Adjoint du PPA-CI, Président du Comité d’Organisation, a exprimé la joie de la population d’accueillir le président du PPA-CI. << Aujourd’hui c’est plutôt vos parents qui, nombreux sont venus vous voir. Ils sont heureux et ils sont restés debout. Ils veulent simplement mais avec amour vous dire merci d’avoir pensé à eux >>, s’est-il exprimé.
A sa suite, L’honorable Sokouri Bohui Martin, Président du Comité de pilotage, a loué le courage et la victoire de Laurent Gbagbo sur la CPI. << (…) le 31 mars 2021, vous êtes acquitté et libéré. Et cela fut votre quatrième victoire, un deuxième miracle de Dieu, tant vos adversaires se réjouissaient d’avance, de votre condamnation à perpétuité>>, a-t-il affirmé.
Il l’a également remercié de l’honneur qu’il a fait aux populations du canton de Nékédi, par sa visite, qu’elles n’oublieront jamais. Pour finir, il a formulé pour lui ainsi que pour son épouse, les vœux de bonne santé et de longévité, chers aux cadres et populations de Nékédi.

Prenant la parole, Laurent Gbagbo a rendu hommage aux enfants de Nékédi, de Kouté, de Dagrou Loula et de Téhin qui ont payé ou donné de leur sang pour sauver la Côte d’Ivoire au plus profond des crises politiques qu’a connu le pays. Cependant, il les a exhorté à oublier les passés douloureux, à continuer de vivre, à rendre leur vie paisible et surtout à ne pas faire de mauvaises analyses . << Certains disent Oui, c’est les dioulas contre les bétés . Ce n’est pas vrai, moi ma femme est dioula. Et j’ai des amis, que je ne citerai pas tous ici, qui sont dioulas >>, a-t-il affirmé.
Dans cette perspective de mener une vie paisible, le président du PPA-CI s’est inquiété de la succession des Coups d’Etats en Afrique de l’Ouest. A ce sujet, il a décrié les sanctions imposées par la CEDEAO sans une analyse profonde de la situation. << Je ne suis plus Président de la République, donc je ne vais plus aux réunions de la CEDEAO. Mais la CEDEAO va à la réunion et acte un communiqué incendiaire, mettant en garde les chefs d’Etats nouveaux en leur indiquant de faire des élections sinon,…Au Mali, on leur a fermé des frontières, heureusement que le Mali avait la Guinée et l’Algérie, sinon la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, tous ceux-là, refusaient de livrer des marchandises au Mali. Je pense que ce n’est pas une bonne chose. Il faut toujours regarder pourquoi il y a un coup d’Etat et pourquoi les gens applaudissent ce coup d’Etat >>, a déploré Laurent Gbagbo.
Pour lui, le programme principal dans le Sahel aujourd’hui, c’est la lutte contre le djihadisme. Ainsi, au lieu que la CEDEAO fasse un communiqué et donne des ordres méchants et oblige à faire les élections, le président du PPA-CI a proposé la création d’une brigade anti-djihadiste. Celle-ci comprendra les militaires de tous les pays de la CEDEAO et se mettra en mouvement contre le djihadisme.
Poursuivant, Laurent Gbagbo a laissé entendre que la création de la Brigade règlera deux problèmes. Celui de lutter contre le djihadisme, la malfaçon et le banditisme terroriste mais aussi, d’éviter d’appeler à tout moment les troupes européennes pour les opérations de défense en Afrique. << Tous ceux qui ne pensent pas à cela, qui ne pensent pas à ces problèmes, ne pensent pas aux solutions qu’il faut trouver pour ces problèmes. Ils se mettent à engueuler ces dirigeants, ils ont tout faux. Moi-même, je suis contre les coups d’État militaires et civils >> a-t-il ajouté.
Toutefois, il a fait comprendre qu’il il ne faut pas que ceux qui font les coups d’État civils fustigent ceux qui font les coups d’État militaires, car ils sont les mêmes.
Fernand Appia