Peinture inexistante, toitures emportées par le vent, clôture inexistante, etc. le spectacle que donne à voir le groupe scolaire Libreville de Man est des plus alarmants.
Situé au quartier Libreville de la commune de Man, le groupe scolaire Libreville, naguère, l’une des fiertés de la ville et de la direction régionale de l’éducation nationale, est devenu quelconque. Ce sont des enseignants visiblement dépités qu’il nous a été donné de voir reprendre les cours en ce désormais bled.
L’absence de clôture fait de ce vaste endroit un espace privilégié pour les badauds de tout acabit. On y entre et on en sort comme on veut. Même pendant les cours. Les animaux domestiques, moutons, cabris, poulets, etc. chacun y prend son pied.
Aussi bien les maîtres que l’administration, tout le monde se refusent à parler à notre micro. Ils n’ont pas tort. Une circulaire signée de la ministre Mariatou Koné et datant de l’année dernière interdit aux responsables des établissements publics de s’adresser à la presse ; sauf sur autorisation de la tutelle.
De sorte que ce groupe scolaire qui compte 10 écoles primaires et 2 écoles maternelles peut se mourir de sa triste mort sans que quelqu’un ne daigne broncher. 80 enseignants à peu près, selon quelques indiscrétions dans ce groupe scolaire dont la première école a été bâtie en 1958, 2 ans avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire. On imagine alors le nombre de cadres qui en sont sortis.
Pourtant, cette pléthore de cadres anonymes ou connus ne jette aucun coup d’œil du côté de cette infrastructure symbole. Encore moins les politiciens ou politiques, c’est selon, cadres de Man. Ces derniers facilement identifiables et nommables ; Albert Flindé, Mabri Toikeuse, Siriki Konaté, Blon Blaise, Dr Tia, et on en passe, tellement la liste est longue. Ils regardent tous ailleurs ! Attendant, chacun, d’être candidat à une élection, pour soit dénoncer la situation, soit promettre d’arranger.
Il se peut que des actions soient en cours de préparation pour rénover cet établissement au moment où nous mettons sous presse. Nous n’en savons rien. Vu que personne ne veut nous parler. Ou qu’on nous demande de faire des salamalecs pour avoir les infos nécessaires sur ce bien public ! Géré par des fonctionnaires payés avec l’argent du contribuable ! Nous avons simplement décidé de dire et de présenter ce que nos yeux ont vu en ce début de rentrée scolaire 2022-2023.
Franck ETTIEN