L’ordre des avocats n’est pas content. Leur conseil avec à sa tête le bâtonnier, Me Mentenon, a animé une conférence de presse ce mardi 28 juin 2022 à leur siège aux 2 Plateaux.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes, Me Metenon a dénoncé deux articles de presse parus le 27 juin 2022 dans des journaux en ligne. Ces articles ont présenté le conseil de l’ordre des avocats comme réfractaire à la mission d’évaluation des dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme menée par une équipe du FMI.
« On n’a jamais refusé l’évaluation », a martelé avec insistance Me Claude Mentenon. Le problème, explique le bâtonnier, « par une correspondance, le président de la CENTIF-CI (Cellule nationale de traitement des informations financières de Côte d’Ivoire) les a invités, le bâtonnier et quelques-uns des membres de son conseil à prendre part à une séance d’interview dans un hôtel au plateau le vendredi 17 juin 2022 ».
Mais, avant de répondre à cette invitation, par un courrier en date du 3 juin 2022, les avocats ont alors voulu savoir ce que renfermait cette évaluation et pourquoi cela devait avoir lieu dans un hôtel. Alors qu’ils disposent dun siège social, celui de l’Ordre. En réponse le CENTIF a évoqué « des raisons de sécurité et (les) règles de voyage des fonctionnaires du Fonds Monétaire International de probité, de gestion de temps, de situation géographique en conformité avec les standards du FMI ». Tout argument que les avocats n’ont pas voulu gober. Ils l’ont signifié par une autre correspondance. « Nous sommes soucieux de la dignité de notre traitement », clame Me Claude Mentenon au nom du conseil de l’Ordre. Finalement, l’évaluation a pu se faire par visioconférence.
C’est ce « petit débat préliminaire » qui a eu lieu entre les avocats et la CENTIF qui a fait écrire par certains confrères que les hommes de loi cacheraient des choses. Pourtant, il n’en est rien, à en croire le bâtonnier. Qui soutient que « l’évaluation devait se faire chez nous (à leur siège, ndlr) ». « Ce n’est pas une injure de dire à des gens, venez chez nous », ajoute-t-il.
D’ailleurs, conclut Me Mentenon, les avocats ont toujours été solidaires des mécanismes de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cependant, le conseil de l’Ordre dit se réserver le droit de saisir l’Autorité nationale de la presse devant qu’il qualifie de manque de professionnalisme de la part des journaux qui les ont diffamés.
Franck ETTIEN