Le Jeudi 20 octobre 2022, l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle (OIPI) a organisé pour la 12ème session de l’ANP ACADEMY, un séminaire de formation à la salle Eugène Dié KAcou de l’Agence Nationale de Presse (ANP).
Un séminaire de formation a été organisé le jeudi 20 octobre par l’OIPI pour la 12ème session de l’ANP Academy. Ce séminaire a été animé par le sous-directeur de l’information et de la documentation à l’OIPI Monsieur Théodore K. Soungouan et Monsieur Alain Keita, sous-directeur de l’innovation et de la propriété intellectuelle au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En présence de Monsieur Dosso Bakary, directeur de la documentation et de l’archivage numérique de l’Autorité Nationale de Presse (ANP), représentant Monsieur Samba Koné, Président de L’ANP et Monsieur Assandé Paul Koffi directeur général de l’OIPI.
Il a visé à renforcer les capacités des journalistes en vue de faciliter la compréhension du système de la propriété intellectuelle. Mais, aussi à sensibiliser les journalistes qui sont les principaux vecteurs de transmission de l’information. Afin qu’ils soient de véritables relais de ce système auprès de la population.
Deux modules principaux ont été développés. D’une part, le système de la Propriété Intellectuelle et d’autre part, la propriété intellectuelle et le développement économique. Le premier animateur, Théodore k. Soungouan, dans son intervention, présente la propriété intellectuelle dans sa généralité à travers son objet et son fonctionnement. Il relève une évolution notable des règles juridiques de la PI grâce à l’État ivoirien qui a signé des accords sous régionaux et internationaux pour renforcer son mécanisme. Il s’agit notamment de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), L’Accord de Lusaka sur la Création de l’Organisation Régionale Africaine de la Propriété Intellectuelle (ARIPO), le système de Madrid, le système d’enregistrement de la Haye, l’OMPI, etc. Monsieur Théodore K. Soungouan affirme qu’il existe un lien entre l’OIPI et la fédération des inventeurs et innovateurs de côte d’Ivoire. Il rappelle qu’il appartient aux acteurs de cette fédération de s’organiser pour mieux attirer l’attention de l’État ivoirien qui subventionne leurs activités par un très faible budget annuel qui vacille entre 4 et 8 millions.

Quant au second animateur, Alain Keita, il a établi la corrélation entre la propriété intellectuelle et le développement économique. En présentant les enjeux de la propriété dans la création de richesse. Il a expliqué comment la contrefaçon constitue un frein pour le développement économique. « Même si le Comité de lutte contre la contrefaçon a été créé, le combat contre la contrefaçon en côte d’Ivoire est loin d’être gagné », dira-t-il. Toutefois, il a révélé « qu’à partir de la semaine prochaine, des démarches juridiques et administratives vont être menées afin de permettre à l’attiéké de lagune et le pagne baoulé d’être labellisés. Pour leur permettre d’avoir une meilleure valeur sur le marché international.
Monsieur Alain Keita déplore « la velléité de l’État ivoirien dans la promotion de la propriété intellectuelle ». Ce qui fait que la Côte d’Ivoire régresse en termes d’innovation. « Nous n’avons pas innové malgré notre café – cacao, nous avons régressé », déplore-t-il.
Dally Gohoua