Ce vendredi 17 février 2023, Pulchérie Gbalet a animé un point de presse au siège du média Ivoire Hebdo. A cette occasion, la combattante de la liberté a annoncé son retour pour le combat, son retour pour continuer de jouer son rôle d’acteur de la société civile et de défenseur des droits de l’homme. Elle a surtout promis de ne pas se taire sur les mots qui minent la société ivoirienne.
Après plus de cinq (5) mois d’absence, suite à sa détention, Pulchérie Gbalet a animé un point de presse ce vendredi 17 février 2023 sous le thème << Mon message aux Ivoiriens>>. A l’entame de ses propos, elle a fait savoir qu’il lui a été interdit par la justice ivoirienne de tenir des propos en relation avec les faits qui ont justifié sa dernière incarcération, de même que d’autres interdictions dont elle n’a pas le droit de parler. Se pliant à cette décision, elle a toutefois soutenu que les maux qui minent la société sont si légions qu’il eut été inimaginable qu’elle se réduise à un silence absolu.
Poursuivant, Pulchérie Gbalet a remercié sa famille ainsi que toutes ces personnes qui lui ont apporté un soutien matériel et/ou spirituel pendant sa détention. Sur les sujets marquants de l’actualité socio-économique du pays, elle a décrié la cherté de la vie en Côte d’Ivoire qui de son point de vue est devenue intenable. Pour elle, la véritable liberté passe par une lutte acharnée contre la cherté de la vie et donc contre la faim.
La prison étant un chapitre de sa vie, Pulchérie Gbalet a rassuré qu’elle ne trahira jamais le peuple et reprendra la lutte là où elle l’a laissée car, elle a soutenu être dans son rôle de société civile, celui d’être le prolongement de l’Etat pour le développement, d’éduquer et de former les populations, d’éveiller les consciences mais surtout de contrôler l’action publique.
<< La liberté d’expression est un droit constitutionnel et c’est la société civile qui exerce ce droit sans pression, pour assumer son rôle de contrôle de l’action publique. (…) Je suis donc dans mon rôle d’acteur de la société civile et de défenseur des droits de l’homme, protégée par loi 2014-388 du 20 juin 2014, portant promotion et protection des défenseurs des droits de l’homme, laquelle loi en son article 3 m’autorise à m’exprimer sur les questions touchant les libertés et les droits fondamentaux de mes concitoyens. >>, s’est elle justifiée.
Et d’ajouter que pour le bien-être des citoyens, son combat pour la liberté d’expression dans un état démocratique et respectueux des droits de l’homme ne s’arrêtera pas et n’entamera pas son engagement et sa détermination à œuvrer pour une meilleure gouvernance de la Côte d’Ivoire. Ainsi, Pulchérie Gbalet a assuré que ses avocats mèneront toutes les batailles juridiques pour faire triompher son droit à la liberté d’expression. Personne ne pourra lui faire taire sur les sujets qui minent la société ; notamment, la cherté de la vie, les injustices et les abus de pouvoir, la réconciliation nationale, l’incivisme, les déguerpissements abusifs, etc.
A toute la société civile, elle a indiqué qu’elle a le devoir d’être solidaires et lutter ensemble contre les maux de la société mais aussi pour demander de meilleures conditions de vie et un Etat de droit. Pour sa part, elle a réaffirmé que rien ni personne ne l’empêchera de revendiquer le meilleur pour le peuple. Séance tenante, elle a annoncé la reprise » des mardis de Pulchérie Gbalet. » à partir du 28 février 2023 avec la même verve.
Pour finir, ce point de presse, elle a demandé que tous soient unis autour de la Côte d’Ivoire, car c’est ensemble que se gagnera le combat de la justice, de l’égalité, du partage équitable des richesses pour un mieux être dans le pays.
Fernand Appia