Le Mouvement des générations capables (MGC) de Simone Gbagbo est devenu un parti politique, ce week-end. L’ancienne Première dame a été élue présidente avec 100 % des voix des délégués, mais vu d’Abidjan, il reste à savoir quel sera son poids et sa position dans le paysage politique ivoirien.
Dans son allocution au siège du parti, samedi 20 août, Simone Gbagbo a souligné l’ambition du MGC qu’elle souhaite « humaniste et progressiste, fortement ancré dans la social-démocratie » avec une devise: « audace, solidarité et liberté ». Elle a affiché sa volonté de construire « une Côte d’Ivoire nouvelle et moderne. » Simone Gbagbo souhaite insuffler dans le pays des valeurs qui, selon elle, se perdent comme l’intégrité, la loyauté, l’incorruptibilité, mais aussi la crainte de Dieu. L’ex-première dame est une fervente évangélique et est très soutenue par cette communauté.
Son poids politique n’est pas négligeable puisque lors de l’Assemblée générale était présente une importante délégation du Front populaire ivoirien (FPI), parti dont elle est l’une des fondatrices. Le Cojep, le parti de Charles Blé Goudé, était également représenté ainsi que d’autres petits partis de même sensibilité.
Un seul grand absent : le PPA-CI, le parti fondé en octobre dernier par Laurent Gbagbo avec qui elle est en instance de divorce. L’ex-première dame dit avoir pris acte de cette absence tout en assurant ne pas en vouloir au PPA-CI.
Elle a expliqué que le parti serait présent lors de toutes les échéances électorales à venir et notamment les municipales et régionales de 2023 ainsi que la présidentielle de 2025. Même si, dit-elle, tout dépendra des moyens de ce jeune parti.
Joint par RFI, le politologue ivoirien Sylvain Nguessan, directeur de l’Institut de stratégie d’Abidjan, analyse la capacité du MGC à participer aux futures échéances électorales, à commencer par les municipales prévues dans un peu plus d’un an.
Sélection de Serge NDRIN (lu sur Rfi.fr)