Les populations du département de Seguelon souffrent du manque de réseau pour communiquer à partir de leurs téléphones portables. Ils appellent à l’aide.
À l’instar des populations du grand village de Farakoro, les habitants de plusieurs autres localités du département de Seguelon (région du Kabadougou) ne sont pas connectés au réseau de téléphonie mobile. De fait, ce sont des milliers de personnes qui se trouvent dans l’impossibilité de communiquer par téléphone mobile avec les parents et amis. Une situation qui provoque beaucoup de désagréments. Surtout quand au niveau des transferts d’argent.
Zangohoba, Dienguelé, Lossingué, Tora, Mahadjana, Tebani, Fandasso, Kokoun et plusieurs autres villages sont victimes du criard déficit du réseau de téléphonie mobile. C’est à leur corps défendant que les habitants de ces villages se rendent en brousse à quelques kilomètres de distance, le plus souvent à des heures avancées de la nuit, pour espérer que leurs téléphones portables captent le signal du réseau mobile selon l’antenne de la maison de téléphonie mobile qui couvre la zone.
C’est un véritable calvaire que les populations de cette zone vivent au quotidien quand il faut nécessairement faire un transfert d’argent pour régler les factures. Elles sont obligés de faire va-et-vient à Madinani ou à Seguelon ville ou dans les villages environnants pour avoir la possibilité d’effectuer leurs opérations.
Rencontré sur l’axe Farakoro-Madinani, Cissé Vassiaka, jeune agriculteur lance un cri de cœur : « Au-delà des réels dangers auxquels nous sommes exposés en parcourant de longues distances, parfois de nuit, pour pouvoir communiquer avec des parents vivant ailleurs, il faut dire que le téléphone portable est un instrument de lutte contre l’insécurité. Il permet de sauver des vies. Vivement que les sociétés de téléphonie mobile installent plusieurs autres antennes dans le département de Seguelon pour soulager les populations ». Un cri de cœur qui vaut doléance auprès des autorités compétentes. Mais bien plus, auprès des entreprises de téléphonie mobile.
Serge NDRIN, de retour de Seguelon