Contribuer à l’atténuation des risques et effets des situations de fragilité, de conflit et de violence auxquelles sont exposées les communautés des régions frontalières du Nord, tel est l’objectif du Projet de cohésion sociale des régions Nord du Golfe de Guinée (COSO).
Le volet dédié à la Côte d’Ivoire de cette initiative sous régionale appuyée par la Banque Mondiale a été lancé le vendredi 4 novembre 2022 par le Premier Ministre Patrick Achi à Korhogo.
De façon pratique, le COSO vise à améliorer les conditions de vie des populations des District des Savanes, du Zanzan, du Denguélé et du Woroba. En mettant l’accent sur le développement des infrastructures socio-économiques de base ou encore. En favorisant l’insertion socio-professionnelle par le soutien à des projets ou des activités de formation et de renforcement de capacités. Le COSO va également se dérouler au Bénin, au Ghana et au Togo.
Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour rappeler l’importance de l’insertion socio-professionnelle des jeunes dans des régions où les terroristes présents dans le Sahel, tentent de rallier des partisans à leur cause en jouant sur la fragilité.
« Bien souvent, les moyens que les terroristes utilisent pour pénétrer les pays est la frustration des jeunes. Pour que le cohésion soit durable, il faut que l’individu soit inséré dans la vie active », a expliqué Patrick Achi.
Placé sous la tutelle du Cabinet du Premier Ministre, le COSO, selon le chef du gouvernement a la particularité de se réaliser au niveau de l’échelon le plus bas de la couche administrative. De façon concrète, ce sont les populations des différentes localités qui désigneront leurs priorités et besoins. Ce mode opératoire a pour particularité de prendre en compte les réalités de chaque zone. C’est pour d’ailleurs, Patrick Achi a invité les différentes équipes à réduire les lourdeurs administratives afin de faire de ce projet une réalité dans les meilleurs délais.
De son côté, Coralie Gevers, Directrice de opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire a indiqué que son institution est fortement attachée aux questions de cohésion sociale et de développement. « Le 1er socle de notre engagement, c’est de soutenir la cohésion sociale », dira-t-elle.
Doté de plus de 87 milliards de Francs CFA pour la partie ivoirienne, le COSO est exécuté par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, en partenariat avec les collectivités territoriales et s’inscrit dans la droite ligne du Programme social du gouvernement (PS Gouv 2). Il concerne plus de 3200 villages et va s’étendre sur une période de 5 ans.
Serge NDRIN