Le gouvernement ivoirien a engagé plusieurs reformes ces dernières années visant à améliorer les conditions de travail et le niveau de vie de ses fonctionnaires. Malgré ces efforts, plusieurs agents de l’Etat croupissent encore sous des dettes.
Plus de 30.000 fonctionnaires et agents de l’Etat ivoirien sont victimes d’un surendettement à cause des prêts à l’usure appelé couramment « système margouillat ». L’information émane des résultats d’une enquête réalisée par le gouvernement ivoirien et rendus publics en début de ce mois de février.
Selon cette enquête, ce phénomène est favorisé par l’acquisition de biens (produits de première nécessité et matériaux de construction) (49,26%), les dépenses familiales (28,57%), les investissements dans des activités génératrices de revenu et les loisirs. Elle précise aussi que les banques, microfinances et maisons d’assurances constituent également des facteurs de surendettement pour les fonctionnaires.
Tous ces facteurs affectent la productivité et l’assiduité de ces agents de l’Etat, tant au niveau de leur travail que dans la société. « Plus de 80% des fonctionnaires surendettement s’absentent au travail, abandonnent leur poste, disparaissent ou envisagent le suicide » révèle le rapport.
Les autorités ivoiriennes, en vue de faire face à cette situation, ont décidé de mettre sur pied « un comité technique élargi ». Il aura la charge d’examiner le problème afin de « dégager des pistes de solutions pour réduire cette forme de vulnérabilité des travailleurs ».
Pour rappel, un fonctionnaire est considéré comme surendetté lorsque 70% de son salaire est confisqué par la dette.
Jean-Marc G.